
Ce soir je ne sais pas quoi faire. Je n’ai envie de rien…c’est la déprime. Pourtant, ce matin j’étais remonté comme un coucou, prêt à croquer la vie. J’avais la tête pleine d’images de ma vie super cool.
Mais voilà, le soir venu, les belles images sont introuvables, emportées dans un vent de panique qui bouscule mon embarcation et monopolise toute mon attention. Quand je souffre, mon côté Poulpe a la mauvaise habitude de me balancer de la joie à la déprime. Il m’entraîne dans des ascensions fulgurantes puis des chutes vertigineuses, sans s’imaginer que faire une pause entre les 2 pourrait m’intéresser.
Je sais que tout cela est normal puisque je l’ai vécu de nombreuses fois. Mais rien à faire, quand le blues pointe le bout de son nez, ça reste dur.
Dans ces moments-là, il faut que je bouge, que je détourne l’attention de mon cerveau de Poulpe. Malheureusement ce soir, je n’ai rien envie de faire, il ne me reste plus une goutte d’insouciance. Alors j’écris…
A chaque fois que ça m’arrive et que j’en sors, Je crois avoir passé un cap, avoir fait le plus dur. Au fond de moi, j’espère que ça ne reviendra pas. Mais voilà qu’un nouveau cap pointe à l’horizon.
J’imagine que quand le marin passe le cap Horn et qu’il affronte une tempête, il ne se dit pas « celle-ci c’est la dernière ». Non, la tempête fait partie de la vie du marin. Il sait qu’il doit faire avec. Il prend ces tempêtes au sérieux, mais il n’en a plus peur. Il a appris comment les affronter, il connait son bateau, il a confiance en ses gestes. Il enfile son ciré, réduit sa voilure, reste vigilant…et il attend que ça passe. Il sait qu’après la tempête revient le beau temps.
J’imagine qu’une fois la tempête derrière lui, il ne passe pas son temps à se dire que la vie est injuste et qu’il n’y a que lui pour essuyer ce genre d’épreuve. Je l’imagine juste soulager que ce soit derrière lui et heureux de pouvoir naviguer de nouveau ,au calme, jusqu’à la prochaine tempête…
Là, dans le calme retrouvé d’un matin sans nuage, il savoure encore mieux ce moment. Le soleil du matin lui réchauffe le visage avec douceur, tandis que la brise le pousse sans faiblir vers sa prochaine destination. Ça te fait envie…moi oui.
J’ai envie de naviguer ma vie…


La tempête fait partie du voyage. Nous ne pouvons pas l’éviter, mais il faut tenir fermement la barre pour garder le cap.. Il est important de s’en servir pour prendre de la hauteur.
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Oui, je ne vois pas comment faire autrement et ça me rassure d’avoir une solution. Au départ l’article devait s’appeler les montagnes Russes, mais je n’y arrivais pas. Et puis après avoir lu ton article sur la sensibilité, je me suis senti inspiré et je me suis remis à écrire. J’ai fini par atterrir sur un voilier, loin des montagnes…je suis très content de ce texte, il est porteur d’espoir et tu y es pour quelque chose. Merci 😃
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Merci à toi pour ce texte 🙂
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C’est un bel article sur la manière de voir les moments difficiles de notre vie, en lisant ton texte on se dit que ce qu’il nous arrive va bien finir par passer et nous laisser du répit. Jusqu’à la prochaine vague…tout dépend de comment nous ressentons ces vagues. Si nous sommes submergés il faut s’autoriser une pause. Merci MonsieurPoulpe pour ce joli texte 🙂
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