Livre de bord

C’est ici que je viens m’entretenir avec moi, mon côté caché, naïf, entier, à fleur de peau, parfois sombre…mais qui renferme aussi force et espoir

06/12/2025 – Réflexion sur la solitude

La solitude ce n’est pas être seul. La solitude, c’est se sentir seul. Se représenter comme quelqu’un d’isolé, incompris, rejeté…

Ma solitude n’est pas comblée par les autres. Les autres ne font que me distraire et me faire oublier que je me sens seul.

Pour apprivoiser ma solitude, il faut peut-être m’apprivoiser moi-même, tout simplement, et apprendre à aimer passer du temps avec moi…

Ainsi, j’apprécie les autres pour ce qu’ils sont au lieu de m’y accrocher comme à une bouée de sauvetage !

22/11/2025 – Les solutions viennent à leur rythme

Je redécouvre une notion que j’avais abordé il y a quelques années, quand j’étais « coaché », mais que j’avais eu du mal à saisir : laisser mon cerveau travailler à son rythme.

Cette notion est revenue suite à ma discussion avec Gégé mon psy. Trouver ma propre structure interne. Ne pas essayer de faire taire mes pensées pour me concentrer. Les laisser faire, les laisser exister, comme des programmes informatiques qui fonctionnent en « taches masquées ». Au lieu de cela, plutôt me focaliser sur celles qui m’intéressent sur le moment.

J’ai le sentiments qu’il y a quelques choses à voir avec l’acceptation de soi. Une nouvelle « dimension » du « lâcher prise ».

Ne pas vouloir trouver de suite une solution à tout. Vivre avec le problème, l’accepter et laisser mon esprit trouver une solution à son rythme.

Je dois dire que ces derniers temps, j’ai l’impression d’y arriver. A force de laisser mon esprit faire ce qui lui chante, sans trop y faire attention, je finis par voir des solutions arriver à des moments où je ne m’y attends pas. C’est assez magique quand ça arrive. A partir du moment où j’accepte un certain « délai » de réflexion dont je ne connais pas la durée 😅.

Souvent, je reçois des solutions à des problèmes de travaille quand je suis à faire tout autre chose. Inversement, il m’arrive de recevoir des solutions à des problèmes « perso » quand je suis à mon travail. Les moments de « déconcentration », contre lesquels je lutte habituellement, deviennent finalement des moments « productifs ».

La différence peut-être : accepter mon rythme ? Arrêter de me juger quand j’ai du mal à me concentrer ? Me faire confiance ? Un peu de tout ça je crois 😊.

Bien sûr ce n’est pas une science exacte, il y a des moments simples et d’autres compliqués. Mais j’ai l’impression que la tendance est de cesser de résister à ce que je suis et d’aller vers une « Poulpattitude plus assumée » 😉.

06/11/2025 – Les conseils de Gégé…

Gégé c’est mon psy. Je vais le voir un fois par mois environ depuis quelques mois. C’est un point de rencontre que j’apprécie, il me donne un objectif avec un laps de temps suffisamment long pour que j’ai le temps d’avancer et pas trop non plus, pour ne pas oublier et passer à autre chose. Et puis cela me permet également de supporter le coût de la thérapie 😅, parce qu’y aller toutes les semaines, ce serait cher en plus d’être moins efficace.

Je lui ai parlé de mon besoin de « mettre de l’ordre » dans ma vie et de ce que j’ai commencé à faire pour y parvenir. Somme toute, des choses banales : méditer, planifier, choisir, ressentir…et me mettre des coups de pieds au cul quotidiennement pour m’y tenir 😂.

Je passe les détails…et j’en viens à la conclusion de notre heure d’échange.

Gégé : « De l’ordre oui, commencer à ordonner votre esprit. Peut-être à voir, non pas comme un cadre, mais plutôt comme une structure, un squelette. Une organisation interne en trois dimensions. »

Poulpy : « Trois dimensions ? »

Gégé : « Oui avec de l’épaisseur. Parce que chez les Poulpes, c’est difficile de penser en linéaire…imaginer une organisation en 3D qui permet de ranger, de classer. A la fois souple, efficace, pratique et ordonnée.

Poulpy : « Comme un réseau neuronal ? »

Gégé :  » Oui, ou le branchage d’un arbre, un constellation de planètes… « 

Poulpy : « J’ai toujours beaucoup d’idées, de créativité, mais je n’arrive pas à les matérialiser dans la vie réel »

Gégé : « Quand vous voulez vous concentrer au lieu de chercher à faire taire votre esprit, à réduire le bruit pour vous concentrer, vous pouvez imaginer que votre esprit est une agora, remplie de « petit vous » qui échangent. Dans un vacarme incessant. Et c’est ok ! C’est ce qui fait la richesse. Et si vous voulez vous concentrer sur une partie de vous, n’essayez pas de demander le silence, ne les bridez pas. Demander à vos autres vous d’aller continuer leur discussion ailleurs, dans le même principe que ce qui est fait en méditation. »

🤔 c’est la première fois que l’on me donne des astuces « spécifiques » aux Poulpes. A méditer…

02/11/2025 – Naufragé de ma liberté…

Pas facile de mettre de l’ordre dans ma vie. Pourtant, sur le papier, rien de bien sorcier. S’asseoir, réfléchir, choisir, planifier… des choses que je fais tous les jours, mais rarement pour ma vie perso. Et quand je suis seul, je veux dire sans mes enfants, c’est encore plus compliqué.

Mes enfants me donnent un cadre. Des contraintes non négociables. Et étonnamment, moi qui suis assoiffé de liberté, ce cadre m’apaise. Il donne du sens, il fixe les priorités. Mes enfants, c’est une de mes valeurs fortes, un repère stable.

Mais quand ils ne sont pas là, c’est une autre histoire. Je suis un peu comme un naufragé, flottant au milieu d’un immense océan de liberté. Et plus je réalise ça, plus je me débats. Je veux m’en sortir seul, sans dépendre de personne, et… plus j’essaie, moins j’y arrive.

C’est un paradoxe : j’ai passé des années à enlever toutes les contraintes, pour faire place à la nouveauté, à l’imprévu. Et voilà qu’aujourd’hui, je rêve d’un cadre. Celui que j’ai moi-même démonté pièce par pièce. Non mais sérieux ! Quelle ironie.

Je le sens bien, c’est confus. Même dans mes mots.

La solitude me fait parfois croire qu’une compagne pourrait résoudre le problème. Ce serait simple : un cadre extérieur. Mais au fond, je sais que ce serait une fausse bonne idée. Le cadre imposé finit toujours par m’étouffer. Ce que je veux, c’est un cadre commun, pas un cadre emprunté. Et pour ça, je pense qu’il faut déjà savoir en poser un soi-même. Et là… je rame encore.

Je crois que je commence seulement à mesurer la difficulté de la séparation et de la garde alternée. Cette inconstance. Ces transitions permanentes. Et dans mon cas, comme ça se passe bien avec mon ex, je ne peux même pas lui en vouloir. C’est terrible, ça 😅. Je n’ai plus d’adversaire désigné, plus de coupable à pointer du doigt.

J’ai choisi de ne pas tomber dans la “relation médicament”, de garder un équilibre entre ma vie pro, ma vie de père et mes rêves. Mais c’est dur ! Et ma “poulpittude” n’aide pas beaucoup… Elle complique même un peu les choses.

Au fond, je crois que je cours encore après la perfection. J’aimerais que tout soit fluide, simple, aligné. Et quand ça ne l’est pas, je me sens comme un gamin déçu. En écrivant ces lignes, je pense à mes enfants. Je me sens proche d’eux dans cette vulnérabilité là : vouloir bien faire, sans toujours y arriver.

C’est dur. Mais paradoxalement, c’est ça qui me fait dire que je suis sur la bonne voie.

Mettre de l’ordre, ce n’est pas juste ranger. Ce n’est pas aligner des objets ou planifier des journées parfaites.
Mettre de l’ordre, c’est se regarder en face, même quand l’image ne plaît pas.
C’est se pardonner de ne pas être parfait.
C’est peut-être ça, finalement : faire le deuil de ses rêves de perfection.

28/10/2025 – La chose…

En route pour mettre de l’ordre dans ma vie, je me suis remis à la méditation. Je l’avais un peu laissé tombé depuis un an et je me suis dit que pour ralentir, prendre du recul et remettre de l’ordre, ce serait un bon début.

Ce matin, au cours d’une séance méditative, j’ai fait une rencontre. C’est pas banal, mais ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. J’ai déjà fait la rencontre de Fufu et d’Enso, respectivement ma Frustration et mon vide intérieur.

Là, c’est une rencontre avec une créature qui hante mon Enso. Je me suis rendu compte, que mon vide n’était finalement qu’un espace libre, un peu inerte. Mais à l’intérieur, se cache une sorte de créature, qui elle est bien « vivante » ou disons plutôt « active ». La « Chose ».

C’est elle qui est affamée. C’est elle qui me pousse à remplir mon Enso. C’est la matérialisation de mon manque…

Dans mes pensées, elle prend la forme d’une créature des abysses. Une sorte de salamandre pas jolie, avec une petite bouche garnie de dent qu’elle dissimule. Dépourvue d’yeux…

C’est bien de faire ça rencontre. Le fait donner corps à cette sensation me permet de l’identifier, de faire sa connaissance. A partir de maintenant, ce sera plus facile de l’observer et de comprendre comment elle se manifeste. C’est un bon début pour espérer l’apprivoiser et mieux vivre avec.

C’est un peu étrange d’écrire cela non ? Toi qui lit ces lignes, peut-être penses tu que je suis fou 😅. Est-ce que c’est le cas ?

25/10/2025 – De l’ordre dans ma vie

Il y a une dizaine de jours, je me posais la question de repenser le vide. De le changer, de passer de quelque chose de vide à quelque chose de d’utile, de disponible. Je finissais ma réflexion en me disant qu’un peu de « home staging serait nécessaire ». Ce devait être une boutade, mais c’est peut-être la véritable solution.

Je crois que j’arrive au bout de mon introspection. J’ai sondé un grand nombre de recoins de mon être ces dernières semaines. Et je n’ai rien trouvé. Je n’ai rien trouvé qui ne soit pas claire, compris, accepté d’une manière ou d’une autre. Une fois encore, comme je l’écrivais au début de cette année, j’ai l’impression que je n’ai plus rien à apprendre. Plus de leçon à recevoir. Je ne trouve plus de théorie que je n’ai déjà ingurgité.

En contre partie, je ressens de l’instabilité. Une sorte de chaos, un brasier engendré par mes émotions et attisé par mon vide, mes frustrations, mes blessures. Et j’ai l’impression d’en être prisonnier.

Mais ce n’est pas une fatalité. Je me souviens qu’étant enfant, j’ai eu des passages très heureux, en tout cas dans mes souvenirs. Et j’étais déjà moi, pas si différent donc, de celui que je suis aujourd’hui. La seule différence c’est que j’étais aligné, ordonné. Je savais ce qui était bon pour moi et j’agissais en conséquence. Dans ces moments là, ma vie était en ordre. Je n’avais pas de vide mais plutôt un immense espace de jeu, où tout devenait possible.

Je m’en suis rendu compte en parcourant ma pyramide de Dilts. J’ai vu que mes aspirations étaient claires. Je sais ce que je veux et je sais vers quoi je veux tendre. En contre partie, je suis incapable de le traduire dans la réalité. D’agir en conséquence, de donner corps à mes aspirations. Je sais quoi faire, mais je n’y arrive pas, il me manque des « compétences ».

J’ai le sentiment que la compétence qu’il me manque, c’est de savoir « mettre de l’ordre » dans ma vie. Je n’arrive pas encore à l’exprimer clairement. Ce n’est encore qu’une intuition.

Je souviens avoir écrit que je voulais avoir un port d’attache. Un abris dans lequel rentrer après avoir navigué à travers le monde, bravant les tempêtes ou profitant des eaux turquoises d’archipels paradisiaques. Un endroit « safe » pour me reposer, réparer les avaries et préparer les prochaines expéditions. C’est important. Et je crois que je n’y accorde pas suffisamment d’attention. A trop vouloir « vivre » je m’épuise et la frustration prend les commande, change mon espace en vide.

J’ai besoin de remettre de l’ordre dans ma vie, aménager mon espace de vie, faire un bon « home staging », intérieur et extérieur.

18/10/2025 – Là où la raison s’arrête

Il y a des moments où la tête comprend, mais où le cœur refuse de suivre.
Des moments où tout semble clair, logique, accepté… et pourtant, à l’intérieur, ça grince.
C’est dans cet espace, fragile, inconfortable, là où la raison s’arrête, que je me tiens en ce moment.

Ces derniers jours, il y a du mouvement. Pas chez moi, mais chez Poulpinette (mon ex-femme). Elle refait sa vie et elle passe une nouvelle étape. Et c’est ok. Je la comprends et je lui souhaite sincèrement du bonheur.

Sur le plan intellectuel, tout est clair. Mais émotionnellement, c’est une autre histoire. J’ai du mal à supporter son nouveau partenaire. Il ravive une blessure profonde, une plaie qui refuse de cicatriser. C’est comme ça. Et c’est mon problème, pas celui de Poulpinette.

J’ai compris que c’était trop douloureux, que ça me faisait vriller. Je cours à la catastrophe… Alors je fais ce que je peux : je me protège, je garde mes distances. Je reste loin d’eux, je ne veux rien avoir à faire avec leur univers.

Poulpinette, elle, voit les choses autrement. Elle essaie de m’aménager une place dans sa vie, une sorte d’ambassade. Une petite enclave pour moi, au milieu de leur territoire. Je vois bien tous ses efforts.

J’ai le sentiment que, même si elle avance, une part d’elle aussi a du mal à gérer tout ça. C’est comme ça. Et c’est son problème, pas le mien.

Tout cela me rend triste. C’est idiot, au fond, de se faire encore souffrir pour des histoires qui appartiennent au passé. Mais voilà…les émotions, elles, se moquent bien du sens et de la raison. Elles ont leur propre logique.

Peut-être que la paix, ce n’est pas un monde parfait, où tout est raisonnable. Peut-être que le chemin vers la paix, c’est simplement d’accepter que parfois la raison s’arrête et les émotions l’emportent.

12/10/2025 – Repenser le vide

Quelques jours ont passé…

Je vais bien !
Le sentiment de solitude est beaucoup moins présent que pendant cet été. C’est peut-être dû à la saison… ou alors au travail entrepris sur moi, qui commence doucement à porter ses fruits.
Quoi qu’il en soit, ça fait du bien 😊

Je sens que les discussions avec Gégé (mon psy) infusent et tracent leur chemin. Doucement, mais sûrement.

Et puis, je me suis fait une réflexion :
finalement, je suis bien avec moi-même.
Je crois même que je m’aime bien, en vérité.
Et je pense que les gens qui m’entourent m’aiment bien aussi. Sinon, j’imagine qu’ils me fuiraient, comme moi, je fuis ceux qui ne me conviennent pas. C’est logique !

Alors, je me rends compte que ce qui me gêne, ce n’est pas mon image.
C’est l’idée que je me fais de ce que les autres pensent de moi.
C’est tordu, non ? 😅

En réalité, j’ai peur d’un film que je crée moi-même dans ma tête.
Au lieu de m’en tenir aux sensations et aux retours réels que les autres me font, je m’accroche à mes projections, nourries par une peur…

Et dans ces conditions, que devient mon petit Enso (mon vide intérieur) ?
N’est-il pas, lui aussi, régit par la peur ?

Je m’évertue à vouloir le remplir à tout prix, pour qu’il cesse de me faire souffrir, avec tout et n’importe quoi.
Un peu comme quand je remplis mon estomac qui crie famine.

Mais… se pourrait-il qu’il soit simplement un espace de stockage ?
Se pourrait-il qu’il soit administré par la peur, et que ce soit pour ça que je ressente toujours le besoin de le remplir ?

Peut-être faudrait-il que je re-pense mon vide :
non plus comme un manque, mais comme une zone de stockage
ou mieux encore, une zone de jeu.

Bon, il y a peut-être un peu de home staging à faire 😉

09/10/2025 – Je suis un peu perdu…

Cette semaine, j’ai revu Gégé (mon psy). C’est ma deuxième séance, 3 semaines après la première. J’ai beaucoup avancé en 3 semaines. J’ai fouillé dans mes sensations, mes émotions et j’ai compris que mon identité allait être un sujet.

Du coup, je suis arrivé assez confiant à cette séance. Mais en même temps, je me demandais ce qu’il allait en ressortir. J’étais autant excité que soucieux à l’idée de discuter identité avec l’amis Gégé.

« L’identité, ce n’est pas l’important ». Voilà la conclusion d’une heure de séance…

Moi qui repose presque toute ma vie sur cette notion, qui suspens tant de chose à la question « qui je suis »…et bien ce n’est pas le résultat auquel je m’attendais. Pourtant, encore une fois, j’ai bien senti dans mon ventre et dans ma boîte crânienne que cette idée m’avait secouée…en un instant, le vide s’est installé dans mon esprit. Tout s’est figé.

La conclusion de cette séance, c’est que grosso modo, je n’ai pas de problème. J’ai les idées claires, je suis conscient de mon fonctionnement, mes forces, mes faiblesses. Je n’ai pas grand chose à travailler…

Ca me rappelle la sensation que j’avais en début d’année, lorsque j’écrivais mes vœux de 2025. J’avais la sensation d’avoir tout compris et qu’il me manquait juste l’expérience.

Etonnant, ce fût exactement les mots de Gégé : « ce qui te manque c’est l’expérience. Tu ne peux pas savoir qui tu es tant que tu ne l’as pas expérimenté ».

Essayer de savoir qui on est ne servirait donc à rien. L’identité ce n’est pas quelque chose que l’on sait, c’est quelque chose que l’on vit, que l’on expérimente, que l’on apprend…et ça change tout le temps… » Donc, ce n’est pas si important que ça d’essayer de savoir qui l’on est.

Beh oui, évidemment…

Mais c’est déstabilisant. Parce que pour moi, l’identité dicte mes valeurs et donc mes actions. Avec cette nouvelle façon de penser l’identité, j’ai l’impression de n’être personne. Ou bien de pouvoir être tout le monde. Je n’arrive pas à accepter ça et en même temps, cela me parait évident.

Je suis un peu perdu…il me manque quelque chose.

Peut-être qu’il faut que j’accepte que la réponse viendra plus tard, avec l’expérience. Même si cela me fait peur. J’ai tellement peur de faire une erreur. Et là, je boucle avec la confiance en moi, qui est mon problème de départ (voir 14/09/2025). J’ai peur de faire une erreur, de faire mal. J’ai peur de l’expérience et pourtant, elle seule me permettra d’être, de trouver mon identité !

A suivre…

27/09/2025 – Liberté, égoïsme, empathie, désir, fantasmes, peur…

Je comprends pourquoi j’ai du mal à définir mon identité. Je crois qu’en vérité, ça change tout le temps…

Je ne sais pas comment ça se passe dans la tête des autres. Mais en ce qui me concerne, ma tête ressemble à l’assemblée nationale…un sacré bordel 😂.

En effet, dans mon esprit, la cohabitation est la norme. Le consensus, une victoire acharnée, obtenue seulement après de longues séances de parlementassions, souvent nocturnes…

Mes parlementaires à moi, ce sont la liberté, l’égoïsme, l’empathie, le désir, les fantasmes, la peur…il n’y a pas vraiment de règle et donc chaque cas est examiné, décortiqué, discuté et enfin, il y a le vote. Le problème dans mon cas, c’est que le vote n’est pas définitif. C’est juste une possibilité…Et donc, le débat reprend de plus belle…

Ma boîte à penser ne m’amène pas la bonne solution, seulement une solution parmi tant d’autres. Où est le président de l’assemblée, celui qui devrait sonner la fin de l’exercice de délibération. Celui qui représente mon identité…et bien il n’est pas là. Ou plutôt il est là, mais il ne décide pas. En vérité il guette les signaux de l’extérieur et adapte ses décisions en fonction.

Une capacité d’adaptation incroyable…ça me permet de faire, ce que beaucoup ne peuvent pas faire.

Evoluer !

Aller au delà des clivages, des dogmes, des habitudes. C’est génial !!

Mais ça me pénalise aussi. Parce qu’il y a des limites à l’adaptation et les dépasser c’est aussi me mettre en danger.

Je l’ai bien compris et maintenant je fais attention à cela. J’ai pris en main le rôle du président de l’assemblée et j’impose des limites. Ca n’empêche pas les délibérations et la créativité, mais ça cadre un peu et ça me protège.

Malheureusement, je suis encore impuissant quand il s’agit de mes sentiments amoureux. Le désir d’amour et de reconnaissance est si puissant, que je n’arrive pas à le contrôler. Il emporte tout avec lui et n’a aucune limite. Il me fait peur. Il me fait autant de bien qu’il peut me faire souffrir. C’est un véritable ouragan. Il ravage ma petite assemblée interne à chaque apparition, déchaine les passions, exacerbe tous les courants de pensée. Résultat, un yoyo incessant. Rien que de l’instabilité…

Alors je le mets en cage. Je ne le laisse pas sortir et de toute façon, je ne sais jamais quoi faire avec. La peur domine.

C’est clair, je n’y arrive pas. Pas encore…

23/09/2025 – Pourquoi j’ai un blog ?

Pourquoi j’écris ce blog ? Je crois que j’en avais envie. Tout simplement. Je me suis toujours dis que j’allais partager mes expériences avec des personnes qui vivent peut-être les mêmes choses que moi. Qui se posent les mêmes questions

En ce moment, je suis en pleine introspection. Du coup, j’écris tous les jours. Surtout le matin au réveil. J’ouvre les yeux avant que le réveil ne sonne et généralement ce n’est pas anodin. C’est un code que nous avons, mon inconscient et moi. C’est qu’il a quelque chose à me dire. Et quand il a beaucoup de choses à me dire, et bien, il me réveille carrément en pleine nuit…ça va que je l’aime bien, sinon je pourrais lui en vouloir 😂.

Donc j’écris. Tout et n’importe quoi. C’est un processus un peu complexe pendant lequel je suis proche d’un état méditatif ou disons de conscience « modifiée ». Comme on pourrait l’être sous hypnose. C’est assez aléatoire, ça dépend des jours et des moments.

Et ce qui est étonnant, c’est que parfois, lors de ces séances, j’ai des révélations. Et là j’ai répondu, va savoir pourquoi, à cette question (que je ne me posais pourtant pas) : pourquoi j’ai un blog ?

La réponse m’est apparue, lors de ma quête, à la recherche de mon identité : un besoin de validation.

En créant ce blog, je crois que je souhaitais silencieusement trouver des personnes qui me lisent, qui me comprennent, me reconnaissent…qui me prouvent que j’existe.

Des personnes qui me prouvent que j’existe…c’est fou non ? Beh pas tant que ça en fait. C’est même évident. Et j’en ai déjà parlé dans mes écrits. J’ai souffert dans mon enfance, d’avoir le sentiment d’être mis de côté, d’être ignoré. Un sentiment seulement, ce n’était pas la vérité. Mais pour moi, c’était un peu comme si je n’existais pas. Comme si je ne valais pas la peine que l’on s’intéresse à moi.

Et je me rends compte que c’est devenu un morceau de mon identité (ou l’inverse, je ne sais pas encore). Je suis celui qui n’existe pas et je fais tout pour me prouver que j’existe, au travers du regard des autres…

Mais voilà, écrire pour exister, cela ne m’intéresse pas. J’aime écrire. Cela me fait du bien et me permet de plonger en moi. Et c’est ça l’important. Peu importe finalement que je sois lu ou pas. Liké ou pas. Ce qui m’importe, c’est que ce blog me donne le cadre propice à mes introspections littérales. C’est un outil, une sorte de scanner d’âme, qui passe au travers de ma chair et de mes émois, pour révéler le véritable moteur de mon être.

Un point de rencontre, entre soi et moi…

C’est comme cela que je veux écrire !

20/09/2025 – L’identité

Il s’est passé pas mal de chose cette semaine.

J’ai décidé d’aller voir un thérapeute, quelqu’un qui connait bien les poulpes (les HPI), puisqu’il en est lui même un représentant.

C’est un homme ! Ce n’est pas un détail. J’ai toujours trouvé les hommes arrogants, trop directifs et je me suis toujours senti en compétition avec eux. J’ai toujours tendance à vouloir me confronter…Pour cette raison, j’ai préféré les thérapeutes femmes. Plus douces, moins directives… Mais cette fois ci, j’ai eu une intuition, j’ai recherché spécialement un homme. Sans vraiment comprendre pourquoi…mais bon, j’ai fait confiance à mon instinct.

Au bout d’une petite heure de conversation, Gégé (le thérapeute) me dit : « peut-être que vous n’arrivez pas à accepter d’être aimé. Je veux dire…aimé pour ce que vous êtes. Gratuitement. Et pas pour ce que vous faîtes »…

Outch !!! Je trouve l’idée complètement débile, mais pourtant…elle me retourne. Quelque chose se joue en moi au moment même où les mots sont prononcés. Je suis figé, mon corps réagit mais mon esprit déconnecte. C’est la congestion mentale ! C’est certain, même si je ne comprends pas, il y a quelque chose derrière ces mots. Je suis sur une piste. Nous prenons rendez-vous dans 3 semaines. J’ai besoin de temps pour travailler…

La graine est plantée dans mon esprit et dès le lendemain, elle commence à germer. Tous les jours, mon carnet de note va m’accompagner, jamais trop loin de moi, pour pouvoir le griffonner à tout moment. Et à chaque sensation, à chaque pensée qui surgit, je m’arrête. Je respire. Je m’écoute. Et je note ce qu’il se passe en moi, les sensations, les idées, les souvenirs, les raisonnements. Cela prend la forme d’un monologue, souvent décousu, car les pensées fusent, fugaces, chaotiques… Mon inconscient est en train de me jeter les pièces du puzzle que je vais devoir assembler…

J’ai vu Gégé Mardi. Nous sommes Samedi. J’ai assemblé le puzzle. Je pense avoir une piste sérieuse.

L’identité !

Pourtant, je pensais avoir tout réglé de ce côté là…visiblement pas.

L’identité, c’est un meuble à tiroirs. Et si j’en ai déjà rangé une bonne partie, il en reste quelques uns qui sont toujours encombrés.

Le ménage commence !

14/09/2025 – Confiance en soi

Voilà que le sujet revient sur la table ! Enfin, pour un pouple dans mon genre, c’est un sujet qui ne part jamais très loin. L’estime de soi, la confiance en soi, l’amour de soi…sont sans cesse, remis en question.

J’ai fréquemment (pour ne pas dire continuellement) besoin de me rassurer, de me prouver que je suis quelqu’un de bien, de beau, d’intelligent, etc. Et tout cela, je l’obtiens généralement par des succès et des retours de mon entourage.

Mais voilà, le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Les applaudissements ne se font pas toujours entendre. Et dans ces moments-là, j’ai du mal à conserver une estime de moi, une confiance et un amour de moi stables Je fais le yoyo, un jour oui, un jour non.

Comme j’écris ces lignes, je me souviens que ce n’est pas nouveau comme sujet, j’ai d’ailleurs déjà écrit un texte. Je viens de le retrouver : j’ai besoin de reconnaissance. Publié en Août 2019…il y a déjà 6 ans.

C’est une bonne chose de relire ce texte (je viens juste de le relire à l’instant😅). Je prends conscience de tout le chemin parcouru et des tous les progrès accomplis. Et finalement, je me rends compte (ou plutôt, j’ai une confirmation supplémentaire), que le véritable sujet du moment, l’origine de mon yoyo, c’est ma vie amoureuse…et oui 🤷‍♂️.

Décidemment…il n’y a rien à faire, je suis comme prisonnier de ce besoin. Impossible d’y échapper. Faut-il que je me retire loin du monde humain, en ermite, pour arriver à m’extraire de ce besoin d’amour ? Ou du moins, pour l’empêcher de prendre toute la place…

Est-ce que c’est un défaut de confiance en moi, qui me force à chercher l’amour pour combler le vide ?

Est-ce que le processus de changement n’est pas déjà en cours ? Je suis peut-être dans la bonne direction et il me faut juste laisser le temps. Après tout, j’ai la sensation d’avoir bien cerné la situation. Il me manque seulement l’expérience. Une expérience qui demande beaucoup de temps pour être acquise…

Peut-être…en tout cas, j’ai besoin d’avoir des réponses. Je vais aller gratter un peu du côté de la confiance en soi. Cela ne me fera pas de mal, je pense, et puis ça m’aidera à patienter…

30/07/2025 – Fin de cycle !

Je crois que c’est ça, la conclusion…je suis à la fin d’un cycle !

Je viens de relire mes derniers articles et je me rends compte que je le sentais venir. Je sentais que j’étais un peu à l’arrêt et que je me contentais de vivoter. J’en ai profité pour faire quelques réalisations. J’ai finalisé mon divorce, acheté une maison et réalisé un rêve en récupérant un petit voilier.

Mais voilà, malgré tout ce qui s’est passé, je suis toujours « sur mon erre », comme je l’écrivais dans « de quoi demain sera fait ». Je n’ai pas complétement répondu la question…et me voilà revenu à la case départ : maintenant, je fais quoi ?

Et bien, je ne sais pas…

Je n’ai pas de projet ! Je n’ai pas d’envie précise ! Pas de route à suivre ! Rien qui puisse me focaliser et me motiver. Et c’est certainement pour cela que la solitude s’est faite si pesante ces derniers mois. Il me manque encore une destination. C’est cela qu’il me reste encore à trouver !

Je crois que j’ai besoin de mettre un peu d’ordre dans ma vie. Il est temps de « tracer ma route ».

30/07/2025 – Rien ne se passe ?

Encore un mois de passer depuis mes derniers écrits. Depuis, il ne s’est rien passé. Enfin…quand je dis qu’il ne s’est rien passé, c’est juste que ma situation n’a pas évolué. Autrement, il s’est passé tellement de choses…mais rien qui n’ait transformé radicalement ma vie sentimentale !

Je me dis que c’est peut-être exactement ce qu’il faut. D’ailleurs je l’ai souvent écrit par le passé. Il faut du temps. Du temps long…pour que les idées infusent. Pour qu’elles fassent leur chemin. Pour qu’elles se frottent à Enso (mon vide intérieur), Fufu (ma frustration) et les autres que je n’ai pas encore baptisées. Ce temps long, où en apparence rien ne se passe, où aucune des personnes que je rencontre ne semble convenir…c’est peut-être juste une rencontre avec moi-même.

Sans cesse en questionnement, sans cesse à se demander si je dois faire le premier pas, si je dois relancer ou bien abandonner. Peu à peu, apprivoiser mes émotions, mes sentiments, mes désirs. Arriver à comprendre pourquoi je me sens attiré, pourquoi je bloque.

J’ai l’impression que cela prend beaucoup d’espace dans ma vie, parfois trop. Mais en même temps…je sens bien que c’est un sujet important. C’est donc normal que je doive y investir de l’énergie et du temps. Suis-je tel la chenille dans son cocon…en pleine transformation…bientôt prêt à m’envoler et butiner les fleurs de la vie ?

28/06/2025 – Celui que je cache

Cela fait maintenant un mois que je n’ai rien écrit. Enfin… disons plutôt que je n’ai rien publié. Pourtant, cela fait plusieurs mois que je me démène quotidiennement pour ressusciter ma vie sentimentale. D’habitude, j’aime observer ce qui se passe en moi. Prendre le temps de ressentir les sensations, les émotions qui émergent pendant mes expériences. Guetter les réactions de mon mental à ces stimulations. En temps normal, cela m’inspire.
Mais là, c’est différent. Je n’ai rien à dire.
C’est louche…

Je crois que je suis perdu.

C’est un sujet extrêmement sensible. Peut-être trop sensible, trop ancien, trop intime… Quand je l’observe, comme maintenant, j’ai la sensation qu’une force mystérieuse me tend et m’entrave. Elle est très présente dans mon dos. Je la ressens des lombaires jusque dans mon cou et mes épaules. Mais elle est aussi dans mes bras, mes jambes. Une sensation de lourdeur. Et enfin, dans mon ventre, une crispation diffuse de l’abdomen. J’ai vraiment l’impression que quelque chose cherche à me bloquer, à m’empêcher de bouger.

J’ai honte. J’ai honte de ressentir cela. C’est pour ça que je n’en parle pas. Je crois que je n’assume pas ce qui m’arrive. Je crois que je cherche à le cacher.
Je veux le cacher parce que c’est comme regarder en face mon incapacité à me lier à quelqu’un, à séduire, à être un homme. C’est cette partie de moi qui a peur, qui doute. Alors je la dissimule, comme le font certains parents, pour un enfant qu’ils renient et qu’ils s’efforcent de cacher.
C’est vraiment ça : c’est une partie de moi que je renie mais dont je ne peux me séparer.
Alors je la cache, je l’enfouis au plus profond de moi. Je fais comme si elle n’existait pas.
Mais elle est là. Elle vit en moi. Et elle influence mon existence.

Et le problème, c’est que c’est de moi dont je parle…
C’est moi que j’essaie de cacher aux yeux du monde.

J’ai du mal à croire que c’est moi qui écris ces mots, tant ils sont vrais et sincères. Intellectuellement, j’ai beaucoup de difficulté à admettre que je puisse me percevoir ainsi. Parce qu’en toute honnêteté, je suis quelqu’un de bien et de respectable.
Mais émotionnellement, c’est une tout autre histoire.
Il y a un décalage incroyable entre la perception que j’ai de moi lorsque je me regarde en conscience, de manière froide et logique, et la manière dont je me ressens au travers de mes sensations.

C’est comme traîner un boulet. Ma conscience a envie d’avancer, et mon corps freine des quatre fers…

D’ailleurs, cela me fait penser à un rêve que j’ai souvent fait :
Quelque chose m’effraie et je cours pour m’enfuir. Mais je n’avance pas. J’ai beau courir le plus vite possible, rien à faire, je fais du surplace. Et mes jambes sont paralysées par d’énormes crampes qui me font atrocement souffrir.
Je crois que je comprends la signification de ce rêve que j’ai fait tant de fois. Je crois que je porte cette contradiction en moi depuis toujours. Ou du moins, depuis ma petite enfance.

Je me sens mieux. Je suis apaisé.
J’ai envie de changer cette situation.
J’ai envie de remettre en accord ma conscience et mon corps.

J’ai envie de m’aimer pour de bon.

Je vais trouver une solution.

27/05/2025 – Un souvenir d’avenir…

Je viens de lire cette expression. Un souvenir d’avenir…ma première impression n’était pas très bonne, je me suis dit que c’était une formule absurde tentant la fusion du passé et du futur. Mais en fait je commence à l’apprécier cette formule.

Elle parle des souvenirs de bonheurs passés. Ces moments perdus que je ne reverrai jamais.

Cependant, si ce passé est perdu, reste le souvenir, les sensations, les sentiments éprouvés. Comme une boussole, ils me guident vers ce que j’ai envie de ressentir à nouveau. Ils me donnent l’espoir de ressentir encore une fois ces émotions, ces sentiments…

Alors lorsque je suis fatigué, comme ce soir, je regarde en arrière. Dans mes souvenirs heureux. Et là, quelque part entre joie et mélancolie, j’observe mes souvenirs d’avenir.

22/04/2025 – Suis-je prêt ?

Je discutais avec elle. Nous faisions connaissance à la terrasse d’un café. C’était une belle journée, chaude et ensoleillée, comme il y en a tant, par chez nous, en été. Un parfum de Provence flottait dans les vielles ruelles du quartier du Panier.

Nos parcours de vie se ressemblaient assez : cadre, en couple très jeune, des enfants, une carrière… et un divorce.

« Penses-tu avoir fait le deuil de ta relation ? » me lança-t-elle au détour d’une conversation.

En réalité, sa véritable question était : « Te penses-tu prêt pour une nouvelle aventure ? »
Elle cherchait à savoir où j’en étais de ma reconstruction. Pouvait-elle me faire confiance ? Pouvait-elle s’engager dans une histoire avec moi ?
La suite me laissa penser qu’elle avait tranché, puisque de suite, il n’y en eu point…

Peut-être à cause de ma réponse, un brin trop mystérieuse, ou maladroite :
« Me croiras tu si je te dis que oui ? »
Elle ne répondit pas.
Sans doute n’a-t-elle pas perçu ce que je voulais vraiment dire :
« Je ne peux pas le savoir. Il n’y a qu’en essayant que je le saurai. »

Je l’avoue, ce n’était sans doute pas la réplique la plus rassurante. Mais que veux-tu… j’aime marcher sur un fil quand je parle. J’aurais aimé qu’elle saisisse le défi, qu’elle rebondisse, qu’elle me pousse à m’expliquer.
Mais non.
Avec elle, s’en est allé l’espoir de savoir si, finalement, mon sous-entendu n’en était plus un.

Et puis… à quoi s’attendait-elle ?
Pensait-elle vraiment que j’allais répondre un simple « oui, bien évidemment », après quoi elle aurait été rassurée, prête à croire à une belle histoire ?

Peut-on réellement savoir que l’on est prêt ?
Peut-on dire, sans l’ombre d’un doute : mon deuil est fait ?

Je crois que je peux le penser. Je peux même y croire.
Mais en être certain ? Non.
Il y a toujours un doute qui persiste.

Je crois que je ne peux faire qu’une seule chose :
en avoir envie.

Être prêt à passer à autre chose.
Accepter de me confronter aux peurs, aux doutes, aux déceptions… et aux renaissances.
C’est quand je décide d’avancer, quoi qu’il en coûte, que je peux me dire : je suis prêt.

Et pour savoir si je le suis…
le meilleur moyen est d’essayer 😅

Ce soir encore, je me le demande : est-ce que je suis prêt ? 🤔

21/04/2025 – Pardon

La colère, la rancœur, le mépris.

Autant de manière dont nous disposons pour exprimer notre souffrance et…notre culpabilité.

J’ai beaucoup changé au cours des quelques années qui viennent de s’écouler. Les épreuves et le passage de la 40taine m’ont amené à voir le monde (et les humains) autrement.

Avant, face à la colère ou à toute autre émotion négative, j’avais tendance à entrer soit en résonance, soit en opposition

Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Quel que soit le contexte ou même la légitimité de ces émotions, je ressens toujours la même émotion : de la tristesse !

Je n’ai pas compris de suite que c’était ça. Ce ressenti me laissait un peu vide, dépité et sans énergie. Ce qui me venait à l’esprit dans ces moments là, c’était : « je suis désolé… ». J’avais juste envie de prendre dans mes bras ces personnes qui vociféraient, de les rassurer, de les consoler. C’est à force d’être confronté à ces situations, que j’ai fini par mettre un mot dessus : la tristesse.

Avant j’analysais. Je jugeais.

Leur colère était-elle justifié ? Déplacée ?

Que ferais-je à leur place ? Quelle solution pouvais-je trouver à leur problème ?

J’avais une réaction très « mentale » à la scène que je vivais.

Aujourd’hui, je ne cherche plus le pourquoi de leur émotion. Maintenant, je ne vois plus qu’une chose : leur souffrance…leur impuissance face à cette souffrance. Et surtout leur culpabilité.

Le jugement qu’ils portent sur eux même.

Leur image qui se dégrade, leur honneur bafoué et leur rage…destructrice.

De l’empathie ? Probablement, mais je ne sais pas trop, je ne suis pas expert en la matière. Ce que je sais, c’est que je suis triste.

Je les vois comme des chiens enfermés et qui aboient des jours entiers sur toutes les personnes, passant devant leur enclos. Quelle tristesse…

Je me sens si différent de tout cela, comme sur une autre planète. Et pourtant, je me souviens avoir eu le même comportement. Et je me dis qu’il suffirait de pas grand chose pour que j’y retourne. Un accident de vie, une injustice, une maladie. Une souffrance si grande, qu’elle m’engloutirait, me ramenant à cette colère noire, cette rage.

Je pourrais très bien me retrouver à nouveau dans un enclos.

A aboyer sur les passants.

Alors je me demande comment j’ai fait pour sortir de l’enclos ? Le pardon !

J’ai compris que les humains, dans leur grande majorité, ne sont pas méchants. S’ils le deviennent, c’est que la vie les y a amenés. Généralement, ils font de leur mieux pour être bons, mais ce n’est pas toujours évidemment. Et quand ils font quelques chose de mal, c’est souvent la seule solution qu’ils voient à ce moment-là.

Il pourrait m’arriver la même chose et je pourrais faire du mal en pensant être dans mon bon droit. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé. A plusieurs reprises.

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas assumer les conséquences de ses actes.
Il est normal de devoir répondre de ce que l’on fait.
Mais cela ne justifie pas la colère.
Je peux pardonner.

Tu trouves cela naïf ? Utopiste peut-être ?

Tu penses peut-être que je suis juste un gentil ?

Pourtant, je ne suis pas un antimilitariste. Je ne suis pas pour la peine de mort certes, mais je pense que certaines personnes sont malheureusement incompatibles avec la vie en société, qu’il n’est pas possible de les réinsérer. Qu’il faut les mettre hors d’état de nuire.

C’est juste que…je n’ai pas de colère à leur encontre. C’est comme ça !

Et l’avantage de pouvoir pardonner aux autres, c’est que je suis également capable de me pardonner à moi-même. Peut-être, d’ailleurs, faudrait-il écrire l’inverse. C’est parce que je me pardonne que je peux pardonner les autres.

C’est ainsi que je suis sorti de l’enclos.

En me pardonnant pour le mal que j’ai pu faire.

J’ai fait ce que j’ai pu, du mieux que j’ai pu. Mais la vie est trop complexe pour garantir que mes actions ne blessent personne. Alors, je peux comprendre qu’il en soit de même pour les autres.

Il va sans dire, que ce n’est pas une science exacte. Cela ne marche pas à tous les coups.

Il m’arrive encore de me retrouver dans mon enclos à grogner sur des passants. Mais bon, j’en suis conscient et je fais de mon mieux 😅.

16/04/2025 – 1er bilan 2025 !

Le ciel gris diffuse une douce et mélancolique luminosité au travers de ma fenêtre. Je me suis isolé dans ma chambre et là, allongé sur mon lit, je profite de ce moment de calme pour faire le bilan des mois qui viennent de s’écouler.

Que s’est-il donc passé depuis que j’ai pris cette décision ?

C’est le premier jour des vacances. J’ai pris quelques jours avec mes enfants, qui sont eux aussi en vacances. Comme d’habitude, ce premier jour est difficile. En plus il pleut…

J’ai du mal à lâcher et à accepter de ne simplement rien faire et me reposer ! Mais bon ça y est, je crois que cette fois, une matinée aura suffit à m’adapter.

J’ai fait une liste de choses à faire, des choses importantes. Et j’ai tout remis à demain !! Aujourd’hui, avec mes enfants, nous avons décidé de ne rien faire. Juste laisser le temps s’écouler sans nous en préoccuper !! Ce qui est particulièrement propice à l’introspection…

Mes pensées vagabondent et m’entraînent vers des questionnements plus intimes et profonds concernant ma vie actuelle.

Suis-je heureux ? Ma vie me convient-elle ?

En novembre l’année dernière, j’ai pris une décision : arrêter de courir après l’amour.

J’ai fait cela parce qu’après presque deux années à chercher l’amour sur les sites de rencontre, je me sentais fatigué. D’abord l’excitation des rencontres, puis les espérances anxieuses et finalement, les déceptions se sont enchaînées, laissant place au découragement.

Plus les échecs s’accumulaient, plus j’étais prêt à tout pour me faire accepter par l’une de ces femmes, que je courtisais. Petit à petit, je m’éloignais de moi.

La lumière du jour, douce et froide, baigne ma chambre à coucher, et je suis envahi par la sérénité en revenant sur ce passage de mon histoire.

C’était le bon choix !

Bien sûr, au début j’ai eu du mal à m’y résoudre. Renoncer à espérer cette rencontre avec l’être aimé, celle qui, comme par enchantement, fait disparaître tous les doutes et les soucis.

Mais avec le temps et l’expérience, j’ai réussi à tenir à l’écart cette sensation de vide. Mon « Enso ». Cette cavité de mon âme qui demande sans cesse à être remplie.

Pour y parvenir, j’ai dû oser être moi. Laisser mes envies et mes passions voir le jour. Accepter d’être à la vie tel que je suis et assumer mes choix. Prendre le risque de m’éloigner des standards de l’homme séduisant. Celui qui plaît aux femmes…

Accepter que peut-être, je vais rester seul. Enfin, quand je dis seul, je veux dire célibataire…

Parce qu’en vérité, je suis loin d’être seul. En faisant le choix d’une plus grande authenticité, la vie m’apporte de nouvelles opportunités, de nouvelles rencontres. Et un nouvel avenir.

Alors oui, je suis heureux. Il y a toujours des jours compliqués. Les doutes et les peurs continuent de s’inviter dans ma vie. Mais j’ai la sensation de tenir le bon cap et j’ai confiance en moi.

Parfois, le ciel se couvre et la mélancolie s’installe.

Mais souvent, au fil du voyage, les nuages s’effacent devant le soleil.

Et dans ces moments là je savoure la chaleur de ses rayons et l’intensité de sa lumière.

14/03/2025 – Le coincement mental

C’est un nouveau concept que je viens d’imaginer : « le coincement mental ». C’est ce qui m’arrive fatalement quand j’ai très envie de faire quelque chose, mais que cela va me demander du temps et des efforts. Mentalement, ça coince…mais vraiment. Je ressens réellement mon corps se figer et devenir difficile à bouger.

Ca se rapproche de cette sensation du matin, bien connue de tous. Je suis au lit, je sais que je dois me lever. Mais mon corps refuse de bouger 😅. Cette espèce de flemme paralysante, tu vois ce dont je veux parler ?

Dans le cas de mon coincement, le symptôme apparait brutalement, généralement après une période période d’euphorie créative. Je me demande bien quel est le mécanisme derrière cette réaction 🤔? Là comme ça, je me dis qu’elle découle d’une peur. Une peur de quoi ? La peur d’un choix ? Peur de devoir abandonner certains projet, afin de pouvoir poursuivre ma nouvelle envie ? Possible !

Heureusement, cette sensation ne reste pas, elle passe. Enfin, j’ai compris assez récemment que je n’étais pas obligé de réagir à cette sensation, d’autant qu’elle a tendance à venir avec une dose de stress, ce qui trouble mon jugement. Je peux prendre un peu de temps pour la regarder, sans réagir. Au bout d’un moment, elle passe toute seule.

J’espère qu’avec la pratique, je pourrais diminuer son temps de présence et ainsi rester « coincé » moins longtemps !

10/03/2025 – Ce que je ressens !

Il m’est arrivé d’évoquer ma vie sentimentale, ma relation à l’amour. Mais je ne parle pas de passion ou de désir. Par pudeur peut-être ! Je ne sais pas. Mais ce soir, j’ai envie de le faire et de partager avec toi ce que je ressens.

J’apprécie mon célibat et ma liberté. J’ai une vie bien remplie, excitante même. Une maison, des enfants, une famille, des passions et cela me comble. Je n’en demande pas plus…

Mais je ressens l’envie de t’aimer, d’avoir ce manque de toi

De gouter au désir qui m’envahit quand je pense à toi

Me rappeler la douceur de tes cheveux

Ton parfum au creux de ton cou

La chaleur de ton corps que j’enlace

Les silences, les soupirs

Te regarder t’en aller

M’imaginer te rejoindre

Et, après quelques temps sans t’avoir vu, enfin te retrouver

Lire dans ton regard que moi aussi je t’ai manqué

Que toi aussi tu me désires…

04/03/2025 – lâcher prise, encore ?

Ca continue. En ce moment j’ai vraiment l’impression de faire une boucle et de revivre des situations déjà vécues et d’en arriver aux mêmes conclusions. Là, c’est au tour du lâcher prise de refaire son apparition. Quelque chose que je pensais maîtrisé ou disons bien cerné. Et pourtant…je me rends compte que dans certains circonstances, je n’y arrive pas.

Je pensais, enfin, plus précisément, j’aurais aimé qu’une fois le lâcher prise expérimenté une fois dans ma vie, je sois en capacité de l’appliqué partout et tout le temps sans même avoir à y penser. Avoir un nouvel état d’esprit général de lâcher prise en quelque sorte. Mais non, visiblement cela ne marche pas comme ça.

Je crois que chaque expérience est unique et spécifique. Si j’ai réussi à lâcher prise dans ma vie professionnelle, cela ne veut pas dire que je saurais automatiquement lâcher prise dans ma vie sentimentale. Et que dire du défi que représente le « lâcher prise » dans ma vie de papa.

Il semblerait bien que le lâcher prise doive être expérimenté, ajusté et entretenu d’une manière bien spécifique dans chaque situation…du coup, cela me donne l’occasion de me sentir repartir de zéro à chaque fois. Peut-être est-ce la raison de se sentiment actuel de boucle, comme si je repartais un peu du début après avoir fait tant de chemin.

Peut-être que je suis en fait sur un autre chemin. Peut-être que comme dans les jeux vidéos, j’ai vaincu un boss de fin et j’ai maintenant atteint le « niveau suivant », dans lequel je repars fatalement de zéro !!!

Enfin, pas tout à fait de zéro non plus. J’ai tout de même l’expérience des niveaux précédents! J’aime bien cette manière de voir les choses. En regardant la vie de cette manière, je n’ai plus l’impression d’être reparti du début malgré tout les efforts consentis. J’ai plutôt le sentiment d’un nouveau départ.

Ce ne serait donc pas simplement la fin d’une époque comme je l’écrivais il y a quelques jours, mais aussi le début d’une nouvelle aventure, différente et porteuse d’espoir.

Franchement, c’est beaucoup plus excitant 🙂 !!!

28/02/2025 – Un petit coup de fatigue

Ce matin je prends conscience que j’ai un petit coup de fatigue. Ca fait une petite semaine que je sens un peu plus la solitude. Il faut dire que beaucoup de choses se sont passées ces derniers mois. Beaucoup de nouveautés, d’épreuves, de joies, de maladies, de déceptions, de prises de conscience…et depuis 2 jours, j’ai du mal à voir le verre à moitié plein alors que très sincèrement il est même bien rempli !

Alors j’ai pris un peu de temps pour essayer de comprendre ce qui m’arrive et je me rends compte que je suis peut-être un peu fatigué. Juste fatigué. Pas au point de rester couché, mais juste un peu lasse, moins motivé, un peu fatigué quoi…et ça perturbe ma manière de ressentir la vie. Ca l’obscurcit un peu.

Et puis je me rends compte, comme je l’ai écris dans mon livre de bord précédent, que je n’ai plus d’espoir de trouver une solution, de régler définitivement mes problèmes. C’est impossible. Je pense avoir tout ce dont j’ai besoin pour réussir. Il y a juste à pratiquer. Il n’y a plus qu’à expérimenter la vie. Tracer ma propre route. Je crois que ça pèse aussi dans mon état actuel. C’est un peu comme une éclosion et ça fatigue une éclosion!!!

Je crois qu’il faut que je baisse mes exigences pendant quelques temps, que je ralentisse un peu le rythme.

16/02/2025 – La fin d’une époque

Ca fait déjà quelques temps que j’ai ce pressentiment, ma vie est en train de changer. Enfin quand je dis ma vie, je crois plutôt qu’il faudrait dire que mon ressenti de la vie change. Parce que dans les faits, il n’y a pas de changement majeur. Je vis toujours à peu près de la même façon, je suis toujours la même personne. Non, c’est autre chose. J’ai l’impression d’être arrivé au bout d’un chemin, d’une époque !

Tu sais, je suis dans cette période où tu je me retourne et j’observe le chemin parcouru. Crise de la 40taine ? Peut-être ! Je me souviens des épreuves, des histoires, des joies. Je n’ai pas de nostalgie, ni de regrets. Juste, j’observe…

Depuis quelques semaines, je me fais la réflexion que je ne découvre plus rien de nouveau sur moi. Habitué des introspections, j’ai pris l’habitude de m’observer, de regarder en moi pour voir ce qu’il s’y passe et contrairement à d’habitude, je ne trouve plus rien que je n’ai pas déjà observé. Même mes écrits tournent en rond. J’ai l’impression d’avoir fait le tour de moi-même😅.

Je ne veux pas dire par là que je n’ai plus de problème et que j’ai atteint une quelconque illumination. Non, c’est juste que tout ce qui m’arrive, d’une manière ou d’une autre, je l’ai déjà vu. Que je m’en sorte ou que je ne m’en sorte pas, il n’y a rien de nouveau.

J’ai commencé à m’en rendre compte le 1er Janvier, quand j’ai voulu écrire mes vœux pour 2025. Je ne voyais rien qu’il me manque et que je puisse souhaiter d’obtenir. Puis, je me suis remis à lire des livres de penseurs, de développement personnel. Nouveaux ou anciens, j’ai l’impression qu’ils disent tous la même chose, chacun à leur manière.

Alors, je me sens un peu comme orphelin…j’ai tellement orienté ma vie ces dernières années vers la recherche de l’équilibre, de l’harmonie, du bonheur, à travers mes discussions, mes lectures, l’écriture. Et là, j’ai l’impression d’avoir tout vu, tout compris. J’ai l’impression d’avoir fait le tour, d’être allé au bout de ma démarche. J’ai l’impression d’avoir tout trouvé, je ne sais plus quoi chercher. Je ne sais plus quoi faire ! C’est une sensation étrange, dérangeante même. En écrivant ces lignes, j’ai parfois l’impression d’être d’une prétention incroyable de dire que je n’ai plus rien à apprendre…

Mais ce n’est pas de la prétention. Au contraire, c’est de l’humilité devant le nouveau périple que j’entame. « VIVRE MA VIE, FAIRE MES CHOIX EN PLEINE CONSCIENCE ».

C’est difficile de verbaliser ce que je ressens. Je me rends compte que ces dernières années, j’ai vécu dans l’espoir de trouver un remède à mes ennuis, de trouver « l’ingrédient secret » qui fait que d’un coup tout va mieux. Quoi qu’il m’arrivait, quelles que soient les difficultés qui se dressaient sur mon chemin, j’avais la certitude que quelque part, dans un livre, une conférence, une thérapie, se trouvait la clef et que je pouvais la récupérer. Et voilà, maintenant, je pense avoir trouvé la clef ! Elle est dans mes mains. Je n’ai donc plus d’espoir de la trouver. Maintenant, il me faut m’en servir pour ouvrir les portes et avancer. L’avantage c’est que c’est un passe partout. Aucune porte ne lui résiste. L’inconvénient, c’est qu’elle n’est malheureusement pas magique…

Mais voilà, j’ai un sentiment mitigé. D’une part, j’ai l’impression d’un immense travail accompli. J’ai l’impression d’avoir tellement grandi. Et d’un autre…je vois bien que je suis, au bout du compte, toujours la même personne. J’ai simplement appris à me connaître et à me comporter différemment. Comme Pô dans Kungfu Panda, j’ai compris « qu’il n’y a pas d’ingrédient secret, la solution est en moi ! ». Enfin, c’est ce que je crois en tout cas.

Et maintenant, je n’ai plus d’espoir de trouver un nouveau remède, une nouvelle solution miracle pour améliorer ma vie. Et ça me fait peur…c’est un changement, de vivre sans cet espoir, celui de se dire qu’il y a une solution qui va tout arranger et supprimer mes souffrances. Et même si j’ai toujours su que cela arriverait, maintenant j’y suis, je le vis, je le ressens. Et ça change tout !

Donc voilà, petit à petit, j’abandonne cette logique de recherche permanente qui m’a permis de rester en vie jusqu’ici. Fini les longues années d’étude, il est temps de passer à la pratique ! C’est exactement ce que j’écrivais dans « tracer ma route« , je suis à la sortie du port et le vaste océan s’offre à moi, sans route, sans barrière avec toutes ces merveilles et ses dangers.

J’espère que je vais avoir du bon vent !

08/02/2025 – J’ai le trac !!

Demain, ce sera le grand jour : première sortie avec mon voilier et en solo !

Un moment important, incroyable !!! Une étape importante dans cette aventure qui a démarré il y a quoi maintenant…🤔…30 ans peut-être ?

Mais voilà, je suis un peu stressé en vérité, j’ai le trac ! J’ai toujours été comme ça, je ne suis pas surpris. Ca fait parti du lot des personnes anxieuses j’imagine. Mais je suis un peu frustré tout de même, parce que ce trac, je le vois bien, prend la place du plaisir. Au point que ce matin, je me suis posé la question : à quoi bon faire tout cela finalement ? Pourquoi me faire souffrir ? Et si je faisais tout cela pour rien ?

Parce qu’il faut bien comprendre que le trac, ça me coute. Ca rempli mon espace, ça apporte certains désagréments, ça change mon humeur et ça peut notamment réduire mon temps de sommeil. Un souvenir vient de resurgir en écrivant. Celui d’une phrase prononcée par mon père il me semble. Il me voit me voit stresser pour quelque chose, je ne sais plus quoi. Certainement agacé par mon comportement et peut-être aussi désemparé, il me lance : « si c’est pour être angoissé comme ça, tu ferais mieux de ne rien faire ». Je crois que c’est exactement ce qu’une partie de moi ressent. Si tu stresses, s’il n’y a pas de plaisir, abandonne !

Cependant, quand je me replonge dans mes souvenirs, dans mon parcours de vie, je me rends compte que c’est aussi un incroyable moteur…j’en tire une grande énergie. Je n’ai jamais eu de succès sans trac ! Et je dois dire que le succès revêt un saveur bien plus intense quand il vient combler la dette creusée par le trac…Et finalement, je suis bien obligé de reconnaître que je lui doit une partie de mon bonheur actuel.

Alors finalement…n’est-ce pas une bonne chose que d’avoir ce trac ? Ne puis-je pas le considérer comme un atout ? Certainement que mon père, en prononçant cette phrase, à maladroitement voulu mettre fin à une situation qu’il ne savait pas comment gérer.

Ceci dit, je n’aime pas le montrer, ce trac. J’ai l’impression qu’il est jugé, que les autres me disent que je m’en fais pour un rien et qu’il me dessert. Alors j’essaie de le réprimer, ce fameux trac, de l’éteindre et d’avoir l’air cool ! Je change mon apparence, je me camoufle, comme un Poulpe…

Drôle de coïncidence, hier soir, j’ai eu une discussion avec la mère de mes enfants. Je lui disais que d’une certaine manière, j’enviais les personnes pleines de certitude, comme celles que je croise dans ma vie, et notamment ma vie professionnelle. Celles qui semblent inébranlables, même (surtout) quand elles ont tort ! Je crois que j’envie leur force, leur capacité à briser les murs, leur comportement de leader. Il y a une partie de moi qui rêve d’être fort, de réussir professionnellement et d’être reconnu comme un leader. Ce que je ne suis plus…en tout cas, je n’ai plus cette impression. Pourtant, aujourd’hui, alors que ma société licencie à tour de bras, moi je suis encore là et je serai parmi les derniers à partir. Ce n’est pas une coïncidence…

En écrivant ces lignes, je me souviens d’une séance de coaching sur ce sujet. L’idée était de visualiser la force vitale, cette énergie que nous avons tous au fond de nous et qui nous permet de nous mettre en mouvement, d’avancer dans l’adversité, de réaliser des projets. L’exercice consistait à imaginer que cette force était tel un animal sauvage, incontrôlable et puissant. L’idée était de le mettre en cage pour le contenir, le maîtriser et ne le sortir de sa cage que lorsque j’en ai besoin! Je crois que c’est ce que j’ai fait mais malheureusement, j’en ai honte…

Alors je me dis qu’au lieu de le mettre en cage, je devrais peut-être essayer de l’apprivoiser et de m’en faire un amis.

29/01/2025 – Le retour des insomnies

03h39 : je n’ai plus l’habitude des insomnies. Cela fait longtemps qu’elles m’ont laissé tranquille et hormis quelques visites ponctuelles et finalement assez rares, je dors bien. Mais voilà que depuis 1 semaine, elles sont revenues et je sens qu’elles commencent à s’installer. Cette nuit j’ai dormi 4 heures, c’est une tension dans le ventre vient de me réveiller. Une sensation de stress que je connais bien. Je ne suis pas surpris…

Il se trouve que j’ai des choix à faire en ce moment. Des choix importants qui vont de toute façon transformer ma vie. Pour certains, ils sont déjà faits et le changement est en marche. Pour d’autres, ils sont toujours à faire et l’échéance se rapproche…

Ca me fait un bien fou d’écrire ces lignes. La tension dans mon ventre est en train de disparaître. Elle n’a plus d’utilité puisque je suis en train de prendre conscience de ce qui la génère. C’est la manière que mon corps et mon inconscient utilisent pour me parler. C’est un peu relou, j’aurais préférer qu’il me parle au travers de rêves doux et de conversations en CNV…mais non, il en est autrement. J’ai l’habitude de dire que parler à mon inconscient c’est comme faire un puzzle. Il me jette les morceaux du message par terre et c’est à moi de reconstituer l’histoire. Et les livraisons des pièces sont nocturnes…pas de chance!

Enfin, de toute façon il y a des choses que je n’arrive pas à changer, donc autant arrêter de râler et avancer. C’est déjà bien d’avoir un dialogue avec son inconscient, ce n’est pas donné à tout le monde. Le problème, c’est d’arriver à lui parler moi aussi et lui répondre. Par exemple, j’aimerais lui dire :

« J’ai compris ton message. J’ai bien compris que tu es inquiet. Tu souhaites que l’avenir soit connu, radieux et surtout garanti ! Mais voilà, l’avenir, comme disait tonton Antoine, ce n’est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre. Alors s’il te plaît, laisse nous mettre en ordre notre présent le jour et puis surtout dormir la nuit ! Parce que si l’on ne dort pas, on est fatigué et ça devient encore plus compliqué de mettre en ordre notre présent. Tu comprends ? »

Mais généralement ça ne marche pas ! Mon inconscient ne comprend qu’une seule chose, les actions! Et le problème, c’est que certaines actions prennent du temps et plus encore pour en sentir les effets. Certaines décisions nécessitent de la patience, le bon moment pour être prises et restent incertaines jusqu’à lors où je saute dans l’inconnu ou pas. Et il faut tenir bon, avancer, endurer et surtout rester lucide.

Et ça, ce n’est pas le point fort de mon inconscient. Et je ne lui en veux pas. C’est parce qu’il est fiable et très efficace qu’il me réveille la nuit. Alors j’espère qu’en attendant les actions et leurs bénéfices, tu entendras ces quelques paroles que j’ai pris la peine de coucher sur le papier à ton attention, mon cher Moi. Patience, fais nous confiance !

27/01/2025 – Ils ne peuvent pas comprendre

2 semaines se sont écoulées depuis que j’ai fait le grand saut. Je suis devenu capitaine ! La classe, je me sens un peu comme Jack Sparrow sur son Black Pearl! Non franchement c’est cool, je suis très content et très occupé aussi par ce nouveau passe temps. J’ai pleins de projets en tête dont faire de la régate et il me faut donc remettre mon voilier en mode « bateau de course » le plus rapidement possible.

« Mon voilier »…c’est super dur à dire. Je crois que c’est la première fois que je prononce ces mots, ne serait-ce qu’intérieurement. Avec l’achat de ce voilier, je découvre une chose étonnante sur moi : je n’assume pas cet achat!

Je devrais sauter de joie et en parler à tout le monde. Du reste, ce n’est pas l’envie qui me manque. Mais pourtant je n’en fais rien. Je n’ose pas en parler autour de moi. Au final, il m’a fallut près d’un an et demie pour finaliser l’achat et pendant ce temps, je n’en ai parlé qu’à quelques personnes.

J’ai dû me forcer pour l’annoncer à ma famille, à mes amis. J’avais peur de leur dire. J’avais peur d’être jugé. Et même après l’avoir dit, je ne suis toujours pas débarrassé de cette sensation désagréable. J’ai du mal à la cerner. C’est un mélange de plusieurs sensations, la peur du jugement, la honte, la peur d’être déçu par leur réaction… Comme si j’avais peur qu’ils ne puissent pas me comprendre…c’est une sensation étrange de solitude à laquelle je fais face.

Je suis perturbé par cette sensation, elle ne me plaît pas. De plus, j’ai l’impression qu’elle ne m’appartient pas. Je crois que cette sensation à quelque chose à voir avec mon père. Pourquoi ? Je ne sais pas encore. Une intuition. Certainement, je l’ai compris quand j’ai essayé de lui annoncer mon acquisition et que je me suis senti, l’espace d’un instant, être redevenu un petit garçon qui a peur d’être grondé…

Je crois que je vais reprendre mon exploration!

11/01/2025 – Escape route

Oui alors je vois arriver la remarque, encore un anglicisme ! Et bien oui, après presque 18 ans à travailler à l’international, certains mots spécifiques viennent plus facilement en anglais. En français, ça se traduirait par « échappatoires ». Quel drôle de titre pour un billet !

Et bien c’est juste que ce matin, j’ai me suis fait une réflexion à ce sujet. Pourquoi ? Aujourd’hui et un grand jour ! Je dois poser la première pierre d’un rêve qui se réalise. Et je suis un peu stressé, je dois bien l’avouer. Je suis le point d’acquérir un bateau 😁. Oh attention, c’est un tout petit voilier, on pourrait le comparer à une 2CV. Mais c’est un véritable projet qui va changer mon quotidien, j’en ai conscience…

Alors attention, ça ne va pas non plus révolutionner entièrement ma vie, mais c’est certain, je vais y passer du temps et un peu d’argent. C’est un engagement !

J’ai dis le mot, « engagement ». Et ce mot me fait peur 😅.

Il y a quelque chose qui me pousse à concrétiser ce rêve, que je n’explique pas, une force presque mystique. J’ai très envie de le faire. D’un autre côté, j’ai ma raison, qui me pousse en direction opposée, me rappelant que c’est un engagement et que j’en serai quelque part esclave, car cela demande d’y investir du temps.

J’oscille du coup entre des moments de pure excitation à l’idée de pouvoir naviguer régulièrement et des moments de doute et de peur à l’idée de me rendre esclave de cette embarcation…

J’ai donc besoin d’une échappatoire, d’une « escape route ». Si je suis pris au piège, j’ai une solution pour m’en sortir, déguerpir et me sortir de cette fâcheuse situation. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai imaginé un scénario catastrophe dans lequel je mettrai ce bateau en épave, pour m’en débarrasser, en faisant une croix sur le temps et le budget investit.

Fort heureusement, ce n’est qu’un scénario catastrophe ! Je n’en suis pas encore là ! Mais ce scénario me hante. Il m’effraie. Ce serait un échec d’en arriver là, une véritable honte. Tu imagines toi ? Rater son rêve ? Se brûler les ailes à vouloir s’approcher trop prêt du soleil ? Et mon cerveau de « Poulpe » a cette fâcheuse manie de m’y faire penser quotidiennement, à tel point que je me suis retrouvé plus d’une fois complètement paralysé par la peur et que ce matin encore, à quelques heures de la signature, l’idée de renoncer m’a encore traversé l’esprit.

Mais voilà, en dépit de tout cela, je n’ai pas renoncé et jusqu’à présent j’ai toujours retrouvé le souffle, la motivation pour continuer ce projet et franchir les étapes. C’est bon de sentir la motivation. Cette force qui me pousse à l’action, qui me permet de me dépasser. Et c’est ce qui me porte. Cette chaleur qui finit toujours par revenir en moi, à l’idée de naviguer.

J’ai l’impression d’avoir retrouvé ma boussole! Alors je vais lui faire confiance et avancer dans la direction qu’elle m’indique. Et je fais également confiance à mon cerveau de « Poulpe » pour faire le reste 😅. Après tout, j’ai une « escape route » si jamais ça tourne mal 😉.

30/12/2024 – Bilan de 2024 !

Ca fait un petit moment que je n’ai pas écrit. Certainement parce que je n’en ai pas eu le besoin, c’est plutôt positif ! Mais je ne résiste pas à la tentation d’écrire quelques lignes devant l’imminence de 2025…

Mon premier réflexe à été d’aller relire ce que j’avais écrit en début de 2024, il y a donc 1 an. Je m’étais alors souhaité de rendre simples les choses compliquées « make complicated things simple » !! Alors ? 1 an plus tard, j’en suis où ?

Et bien j’ai l’impression que ça a plutôt bien marché. Je dois avouer que les choses sont plus simples aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a 1 an. Dans les grandes lignes, il n’y a pas de changement dans ma vie. Mais c’est ok !! Ca me va ! Ma vie me plaît telle qu’elle est. J’ai réalisé quelques projets et d’autres sont en cours et vont bien m’occuper. Ma vie de célibataire que j’avais tant de mal à accepter devient petit à petit une opportunité pour réaliser certaines choses que j’aurais peut-être eu dû mal à négocier.

Alors au moment de dire au revoir à 2024, je regarde cette année écoulée avec sérénité et malgré les drames et les épreuves traversées cette année, j’en garderai un bon souvenir. Je me risque même à imaginer que peut-être le gros de la tempête qui souffle depuis presque 10 années est derrière moi…va savoir.

Et maintenant ? Qu’est-ce que je pourrais bien me souhaiter pour 2025🤔…? Et bien je n’en sais rien du tout 😅. J’ai beau y réfléchir, je ne vois rien de particulier que je pourrais me souhaiter. J’ai l’impression d’avoir pris un nouveau rythme et j’ai juste envie de le maintenir et de voir ce qui va m’arriver.

Je vais donc souscrire l’offre de base pour 2025 : santé, bonheur et prospérité !! Et c’est aussi ce que je te souhaite 😊. Et si tu as des besoins particuliers, je te laisse te débrouiller 😁.

14/11/2024 – Une épreuve approche

J’ai besoin d’écrire ce soir. Je ne sais pas quoi exactement, mais j’ai besoin d’écrire quelque chose. J’ai besoin de trouver la force, le courage, de chasser mes peurs et mes ruminations. Une épreuve redoutée approche. Je savais que tôt ou tard j’y serais confronté et voila, j’y suis !

Il y a dans mon entourage, une personne que je ne veux pas voir, c’est viscéral et plutôt volcanique. C’est tout le côté animal de mon être qui se réveille à la seule pensée de le croiser, j’ai des spasmes, des accès de colère, j’en ai même envie de vomir…Malheureusement, je dois aller à un enterrement et je sais que cette personne y sera. Je ne peux pas ne pas y aller, ce serait contre tous mes principes. Les choses font qu’il sera impossible de ne pas se voir, de ne pas se croiser. C’est embêtant!

C’est dur. Et mon cerveau de Poulpe se régale de faire monter l’anxiété en me jouant des scénarii d’anticipation en veux tu en voilà. J’ai au fond de moi une grande blessure et une immense colère. Quelque chose que je n’ai jamais réussi à exprimer. J’ai eu peur de ma colère. J’ai eu peur de laisser exploser mes émotions, de tout casser autour de moi. Une partie de moi hurle et me voit comme un lâche, un dégonflé. Ai-je vraiment voulu protéger l’unité de ma famille ou ai-je simplement choisi la fuite en prétextant vouloir sauvegarder ma famille ? Je suis violemment tiraillé entre passion et raison.

Au fond de moi, une autre partie me dit de tenir ma place, de ne pas faire de vagues. Que l’important, c’est d’accompagner mes enfants et les soutenir pour dire aurevoir à leur grand-père. Ca, ça a du sens. Je vais essayer de me raccrocher à ça et serrer les dents…

12/11/2024 – Nouvelle maison, nouvelle vie ?

Voilà, je suis dans ma nouvelle maison. Il me reste encore à m’installer convenablement mais je peux dire que le plus gros est passé. Je suis encore dans mon lit et tout est calme ce matin. Bientôt, mon réveil va sonner (pour rien du coup) et je me lèverai pour me préparer, réveiller les enfants et aller au travail. Rien à changé, si ce n’est que j’ai changé de lieu de vie.

J’ai une étrange sensation ce matin, je me demande si j’ai bien fait, si c’était vraiment une bonne idée d’acheter cette maison. Est-ce que ce sera vraiment un nouveau départ, comme me l’ont dit mes amis…je n’en sais vraiment rien et d’ailleurs, je ne l’ai pas acheté pour cela. En fait je l’ai acheté pour ne pas y passer ma vie. Je l’ai acheté pour pouvoir y revenir, comme dans un port, dans lequel je reviens m’amarrer en sécurité après avoir navigué. Une petite maison qui s’entretient facilement, sans travaux à prévoir, qui ne me demande pas beaucoup de temps…parce que le temps, c’est ce que j’ai de plus précieux et j’espère bien le passer à faire autre chose que le passer à m’occuper d’une maison.

En tout cas je me sens bien ici et les enfants se plaisent aussi. C’est cool !

20/10/2024 – Le retour d’Enso !!

Je viens de relire un article que j’ai écrit il y a quelques temps déjà : « Remplir le vide« , dans lequel je rencontrais Enso. Ca me fait du bien de lire ce que j’ai écrit, de me souvenir de ce qui s’est passé et surtout de m’apercevoir du chemin parcouru.

Cet article était une prise de conscience de ma dépendance à l’affection et j’ai alors imaginé celui que je voudrais devenir, mon moi du futur, libéré de mes entraves affectives et de mes addictions sentimentales.

Alors me voilà au pied du mur ! J’écrivais hier que j’avais peur d’aller au bout d’un rêve, parce que potentiellement, il pouvait condamner un certain accès aux autres, à une compagne et à son affection. Enso est de retour et se fait entendre…vais je l’écouter et passer à côté de mes rêves ?

Comment savoir si je dois l’écouter ou l’ignorer ? Enso n’est pas là pour rien, il a forcement son utilité !

Pour cette fois, je crois que je vais me faire confiance et suivre mes envies sans donner trop d’importance à mon petit Enso, qui s’égosille dans son coin. Ce sera un bon moyen de vérifier si ces alertes étaient justifiées, n’est-ce pas ?

19/10/2024 – ce qui m’empêche de rêver

En ce moment, je rêve d’avoir un bateau ! C’est un vieux rêve, un rêve de gosse. Il me suit et aujourd’hui, j’ai peut-être la possibilité de le réaliser. Oui mais voila, je suis en proie au doute. J’ai peur et j’hésite. Au lieu de foncer et de réaliser ce rêve, je me demande si c’est une bonne idée.

La raison ? J’ai peur d’être seul…

Dans mon entourage, je suis le seul à avoir cette passion. Personne d’autre que moi n’a envie réellement de naviguer et je vois bien que c’est un cercle fermé. Peu de gens aiment ou peuvent naviguer et peu de femmes surtout. Alors, j’ai peur de m’isoler…J’ai peur de finir seul, car passionné par une chose qui fait fuir les autres, qui fait fuir les femmes.

Je suis on ne peut plus honnête en écrivant ces lignes. C’est la véritable raison qui me freine. Je pense que cette sensation provient de mon enfance. Petit, j’avais des passions et elles n’étaient pas très populaires. Je n’avais pas la cote, surtout avec les filles et j’en ai beaucoup souffert à l’adolescence. Me sentant isolé, j’ai fini par laisser mes passions et rentrer dans le moule, pour plaire.

Aujourd’hui je retrouve mes passions et naturellement ma peur aussi. Et ça m’énerve, j’ai l’impression de perdre une partie de ma liberté, d’être dépendant des autres, des femmes…comme si j’en étais prisonnier.

05/10/2024 – une histoire Marseillaise

Ce matin, j’ai terminé la lecture de « César ». Dernier volet de la trilogie de Marcel Pagnol (Marius, Fanny et César). C’est une œuvre qui fait partie de ma culture, moi qui ait grandi dans la campagne provençale. Pourtant je ne me rappelle pas avoir lu, ni même vu l’entièreté de la trilogie. Ce que j’en connaissais, se résumait à de vagues souvenirs de certaines scènes.

Il faut dire que je n’ai jamais aimé lire, en tout cas, des romans. A quelques exceptions prêt (l’herbe bleu, le petit prince), je n’ai jamais réussi à me plonger dans un roman et à ressentir des émotions en lisant. Je me suis cantonné la plus part du temps, à la lecture pratique, nécessaire, d’ouvrages techniques ou scientifiques. Peut-être que je n’en avais tout simplement pas la capacité.

Il faut dire que cette trilogie est particulière. Tout d’abord, ce n’est pas un roman, c’est une pièce de théâtre. Il n’y a que des dialogues entre personnages, le rythme est soutenu. Et puis, je n’ai pas d’effort à faire pour me mettre dans l’ambiance, puisque je la connais déjà. Les voix, les intonations, les accents, le vieux port de Marseille…tout cela était une évidence pendant la lecture.

Mais tout de même…les personnages! Ils sont tellement humains. Leurs postures, leurs réactions, leurs ambiguïtés et leurs contradictions, même si elles datent du début du siècle dernier, elles sont tellement crédibles. J’ai l’impression d’avoir lu le récit d’un fait réel.

Cette trilogie, je l’ai dévorée, j’ai ressenti des émotions et je pense ne plus être tout à fait le même après l’avoir lue. C’est une belle et implacable réflexion sur l’amour véritable face à l’argent, l’honneur et la dignité, entremêlée d’humour et baigné du soleil de Méditerranée. Cette histoire appartient elle tout à fait à un passé oublié et des mœurs révolues ? Je m’interroge…

Et surtout, serais je enfin capable de lire et de me plonger dans une histoire ? Peut-être bien ! La suite me le dira…

24/09/2024 – Le premier regard

En ce moment je me sens particulièrement seul. La vie reste belle mais je suis stressé car j’ai beaucoup de choses importantes à faire en plus de digérer quelques petits tracas de la vie. Dans ces moments, quand je rentre chez moi le soir, le silence me pèse. Ce silence, que d’habitude je n’entends pas ou plus, devient soudainement assourdissant, oppressant et me livre à la frénésie de ma machine à penser. Alors je fais du bruit, j’écoute de la musique, des émissions radio. Pour focaliser mon esprit sur autre chose que le vide.

Pourtant ce silence, je l’ai recherché par le passé. A une époque où j’étais encore marié et les enfants en bas âge, les moments de répit étaient rares. Puis sont arrivés les problèmes de couple, les incompréhensions, les reproches, jusqu’au moment où la solitude s’est installée au beau milieu de la cohue quotidienne de mon domicile. Ce moment où le langage non verbal trahit la tendresse de façade des discussions conjugales. Et les moments de répit sont devenus vitaux, une terre d’asile pour le réfugié sentimental que j’étais.

Le travail est alors devenu un refuge et mes journées ce sont allongées. Pendant le trajet de retour, je sentais l’angoisse me gagner. L’angoisse du moment où j’allais pousser la porte de ma maison et croiser le regard de celle que je ne reconnaissais plus. Le premier regard…celui qui disait en une fraction de seconde, le temps d’un regard, tout ce que les mots n’arrivaient pas à exprimer. La gêne, la distance, la tristesse avaient remplacé la joie et le bonheur de jadis, de me voir de retour. Il paraît que les personnes qui sont un peu poulpe ressentent plus finement…

En ce moment je me sens seul c’est vrai. Mais c’est différent. Aujourd’hui ce sentiment est légitime. Je suis seul! Je peux donc me dire qu’il n’y a rien d’étonnant à ressentir cela et que tout va bien en fin de compte 🙂.

15/09/2024 – Une petite hernie dans ma vie

Avant hier je suis allé montrer mes clichés à mon médecin. Ce n’était pas de la photographie à proprement parler, mais un scanner de mon rachis cervical. J’avais depuis quelques semaines des sensations de fourmillement et de douleur dans le bras droit et mes cervicales semblaient être l’origine du problème.

Verdict : double hernie cervicale 😕.

Ce n’est pas très grave en soi, surtout que la douleur et les fourmillements ont disparu juste avant l’examen. Par contre, le médecin m’a fait comprendre que l’hernie cervicale n’est pas très compatible avec la pratique des arts martiaux et qu’il vaudrait mieux se mettre aux yoga…petite phrase humoristique de mon médecin. J’avoue que j’étais un peu abattu au moment du diagnostique, au point de sentir les larmes envelopper mes yeux.

Bien sûr, ma vie n’est pas en danger. Je reste valide et en pleine possession de mes moyens. Mais voilà, je fais des arts martiaux depuis que j’ai 13 ans. Je me suis tellement nourri de cette discipline, sur le plan physique mais également spirituel…aujourd’hui, elle fait partie de mon identité. Alors tout arrêter, comme ça du jour au lendemain c’est un peu comme perdre une partie de moi. C’est faire un deuil !

En même temps, si je suis complètement honnête, il y a une petite partie de moi qui est excitée à l’idée de passer à autre chose 🤔. Je dois avouer, qu’il y a cette petite partie de moi qui a soif de nouveauté, de découverte et qui quelque part se sent prisonnière de cette identité. Et si c’était en fait une opportunité !

07/09/2024 – Pourquoi écrire ?

Ecrire, c’est résoudre un problème, une énigme. Ecrire c’est tenter d’expliquer quelques chose qui est là, en nous et que l’on ne comprend pas et qui nous obsède. Ca demande une concentration et une écoute de soi intense, une immersion totale dans ses pensées et ses sensations, un peu comme lors d’une méditation.

A l’affut de la moindre idée, du moindre signe. Partout, tout le temps. Un cahier, toujours avec soi, prêt à recevoir les pensées furtives et soudaines qui surgissent n’importe où, n’importe quand.

Ecrire, c’est un peu comme avoir une poule aux œufs d’or et la suivre partout en guettant attentivement le moment où elle va pondre !!

Bon, pour certain, écrire reste un moyen de remplir son frigo aussi…

01/09/2024 – Comme une envie d’écrire

J’ai écouté, il y a peu, une interview de Pierre Assouline sur France Inter. Celui-ci venait faire la promotion de son dernier livre « comment écrire », un court d’écriture basé sur les trucs et astuces de grand noms de l’écriture que l’écrivain a pu documenter. Très bon vendeur l’ami Pierro, j’ai effectivement acheté son livre. Très bel ouvrage, avec une couverture hors du commun. Ecriture blanche sur fond aspect cuivre (métallisé). Le titre du livre n’est pas au centre mais tout en bas de la page, après l’énumération de tous les noms d’auteurs dont l’ouvrage livre les petits secrets d’écriture…pas banal.

J’ai acheté ce livre parce que depuis quelques années, je sens une envie d’écrire au fond de moi. Il m’arrive de m’imaginer écrire des livres, des romans, que pourtant je ne lis pas 😅. En effet, je lis très peu d’histoire fiction. Je lis principalement des ouvrages techniques/scientifiques ou des biographies. Alors pourquoi avoir envie d’écrire ? Et bien pour la sensation. C’est cette sensation qui m’attire, celle que je ressens quand j’écris, alors totalement immergé en moi. C’est une sorte d’état méditatif, difficile à maintenir du reste et qui me donne l’impression de trouver ma vérité, irréfutable, pure…quand j’y arrive, peu importe ce qui se passe ensuite. Tout est dit, tout est là, tout est vrai ! Seulement pour moi bien entendu 😅 et pour l’instant où j’ai écris, mais c’est déjà bien, pour le Poulpe que je suis, d’arriver à se mettre d’accord avec moi-même.

Mais voilà, l’écriture ne prends pas une place importante dans ma vie actuellement, en terme d’heure consacrée. Je réagis le plus souvent à un besoin pressant, immédiat qui résulte d’une sensation de blocage ou de perdition que j’expérimente. Pour le dire autrement, c’est un médicament, un curatif qui me permet d’avancer et la motivation à écrire régulièrement, à fournir un véritable travail ne vient pas naturellement. Et je m’interroge sur cet état de fait. J’ai comme un manque. J’entrevois un autre monde là-bas, celui des écrivains, qui m’attire mais qui reste inaccessible.

Mais quand j’ai eu ce livre en main, livre dont j’attends beaucoup et qui j’espère me livrera les réponses, j’ai eu une drôle de sensation. Avant même d’avoir lu une simple phrase, j’ai eu peur. Enfin peur…oui une sensation de peur d’être déçu au beau milieu d’un état éclairé, de claire voyance. J’ai eu l’impression que j’allais confirmer quelque chose que je savais déjà. Que je n’allais pas avoir de réponse mais simplement une confirmation de ce que je pressens depuis un longtemps.

Ce début de lecture tend à me donner raison. C’est un livre passionnant qui me fait rêver…une fenêtre sur un monde dont j’ignore presque tout, moi qui depuis toujours, vie loin des lettres et des émotions qu’elles procurent, moi qui suis immergé dans un monde froid, exact, implacable, de science et de technique.

Je me demande dans quel état je vais ressortir de cette expérience 🤔…

29/08/2024 – Apprendre à détester

Ce soir, en rentrant du boulot, je me suis fait une réflexion. J’ai beaucoup de mal à détester les gens, qui que se soit. Il m’arrive que certains m’énervent et me dégoutent. Mais je n’arrive pas à détester. A abandonner quelqu’un ou bien à vouloir du mal à quelqu’un. Le plus souvent, je suis triste pour ces personnes que je devrais détester. J’ai l’impression de ressentir leur mal-être, leur souffrance et cela me fait de la peine. Il m’arrive aussi de douter de moi et de leur trouver des excuses. Parfois, je finis par me dire que j’y suis peut-être un peu pour quelque chose…

Ce soir, en rentrant du travail, j’ai imaginé un instant que je détestais quelqu’un. Je me suis imaginé en train de penser que tout était de sa faute, que c’était une personne affreuse et qu’elle pouvait crever la bouche ouverte. Je me suis imaginé cette sensation de confiance que l’on doit ressentir quand on est convaincu d’être du bon côté, d’être dans son bon droit. Qu’est-ce que ça doit être bien !!

Mais je me le suis imaginé seulement 😅. Car dans la réalité, je ne suis pas capable de détester avec autant d’assurance…

Est-ce que tu penses qu’il est possible d’apprendre à détester comme on peut apprendre à aimer ?

24/08/2024 – l’Amour ? quès aco ?

J’ai commencé à écrire ce matin à propos d’un sujet qui, suite à diverses expériences estivales, me donne matière à réfléchir. « Egalité homme/femme dans un couple » ! Mais j’ai vite compris que je n’arriverai pas à faire un billet court sur ce sujet et qu’il vaut mieux que j’en fasse un article à part entière. Ceci dit, après avoir noirci quelques pages, à décrire ce que je perçois (en tant que célibataire) dans les couples de personnes qui m’entourent, à comprendre que le sujet était ramifié et complexe, j’en suis arrivé à me poser la question : « qu’est-ce que l’amour? »

« Ma » réponse m’a parue très claire, froide et concise. J’en suis tellement étonné que j’ai décidé de la partager dans mon livre de bord. Je dis « Ma » réponse, parce que j’ai conscience que c’est un parti pris personnel, une conception qui me convient, en tout cas « intellectuellement parlant » et qui n’est pas universelle. Elle ne sera certainement pas partagée par le plus grand nombre, je le crains…mais ce n’est pas très important. L’important, c’est que cette définition m’éclaire pour la suite.

Donc, ma définition de l’amour : « l’amour c’est que l’on ressent à l’égard d’une personne qui comble tout ou parti de notre vide, ou qui nous permet de faire comme s’il n’existait pas ». C’est quelque chose de propre à chacun d’entre nous, de polymorphe, de beau et/ou de dramatique. Il n’y a pas « un » mais « une infinité d’amours possible ».

Tu pourrais penser que cette définition est très loin de l’amour romantique et des « papillons dans le ventre »…mais si tu y réfléchis bien, ça marche aussi. Tu aimeras la/les personnes qui de donneront ce dont tu as besoin. Et tu seras prêt(e) à en payer le prix…

A mes yeux, croire en « l’amour véritable », c’est comme croire en une divinité. Pas très glam tout ça 😂.

16/08/2024 – Zou maï !!

Bon alors si t’es pas du sud, possible que tu ne comprennes pas le titre. « Zou » ça veut dire « allez » et « Maï » ça veut dire « encore » (en provençal). Donc ça se traduit par « allez, ça recommence😩! », (sous entendu « et m##de »). C’est un peu ce que je me dit ce soir tu l’auras compris…

Sans rentrer dans les détails, il y a des choses dans ma vie qui se refusent à moi, des choses que je recommence et qui finissent toujours de la même façon. C’est un peu fatiguant, j’ai l’impression que ça ne marchera jamais. Mais peut-être est-ce parce que je m’y prends toujours de la même façon ? Et mal !! Où peut-être qu’il y a quelque chose qui change, une subtilité que je ne perçois pas…

J’ai l’impression d’être dans un labyrinthe, de tourner en rond pour finalement me rendre compte que je suis revenu au point de départ. On m’a eu dit que la vie nous ramène toujours face aux situations qui nous échappent, jusqu’à ce que l’on comprenne la leçon.

Conclusion pour ce soir : Pour certaines leçons, j’ai du mal à intégrer 😂. Peut-être me faudrait il des cours de soutient 🤔…

29/07/2024 – Un objectif

Dans mes réflexions du moment, je me rends compte que je suis assez éparpillé et j’ai énormément de mal à me concentrer. Mon cerveau de Poulpe essaie sans cesse de m’entraîner dans des réflexions, la plus part du temps sans grand intérêt. C’est un vrai problème car à cause de cela, je patauge, je procrastine…de trop, je me sens seul et je fini par déprimer! Du coup je me pose la question de « comment faire pour y remédier ».

Une de mes pistes est que mon état de Poulpe nécessite d’être encadré. J’ai besoin d’un cadre, j’ai besoin d’être guidé. J’ai besoin de discipline. hiiiii, quel vilain mot. Pourtant je suis capable de discipline, dans le sport par exemple, quand j’étudie pour un examen ou quand je navigue. Enfin, quand j’ai un objectif que je souhaite atteindre et qui me tient à cœur.

C’est ce qui me manque, un véritable objectif qui me tienne à cœur. Qui me motive suffisamment pour que je puisse mettre en place les rituels et la rigueur qui m’empêcheront de rentrer dans cette boucle de solitude. Alors je me dis que je pourrais avoir un objectif de bien-être. Faire de mon bien-être un véritable objectif. Ce qui veut dire aménager du temps pour cela dans mon emploi du temps au lieu de le faire de manière opportuniste. Pas si simple…A suivre !

26/07/2024 – Ce n’est pas la faute des autres…

En ce moment, la vie est plus compliquée. Ce n’est pas qu’il se passe des choses affreuses, au contraire ! Je suis sur le point d’acheter une maison, demain je suis en vacances, je vois mes amis…

Non, c’est simplement ma perception de la vie qui, malgré tout ce qui va bien, ne me permet pas d’être bien. Ca me rappelle énormément ce que je ressentais quand j’avais 16 ans…

J’ai souvent l’impression que c’est la faute de la solitude, de n’avoir personne dans ma vie. Comme je le pensais quand j’avais 16 ans. D’ailleurs je crois ne pas être le seul à penser cela. Autour de moi, on s’inquiète souvent de savoir si j’ai retrouvé quelqu’un, comme si avoir quelqu’un dans sa vie était la solution, la réponse à tous mes problèmes.

Mais je n’en suis pas convaincu, pas du tout. J’ai l’impression que rencontrer quelqu’un, c’est simplement s’inonder d’hormones et d’émotion qui nous fait voir la vie en rose. Comme la marée qui monte et recouvre les rochers menaçants. Et puis un jour, la marée redescend et fait réapparaitre les fameux rochers.

En fait, je vais souvent chercher l’explication de mes malheurs chez les autres. C’est automatique et je ne m’en rend même pas compte. Je cherche une explication rationnelle et en même temps une potentielle solution. Je suis malheureux parce que je suis seul. Si je ne suis plus seul, je serai heureux. Mais je sais que c’est faux. Quand j’étais marié, je me sentais parfois seul. Dans les soirées, il m’arrive de me sentir seul. Même avec mes enfants, j’arrive à me sentir seul…

La faute n’est pas toujours chez les autres. Ce problème de solitude m’appartient et je ne peux pas demander à quelqu’un d’autre de le régler, je le sais depuis longtemps. C’est toujours la même histoire, il faut vraiment que je trouve quelque chose pour y remédier. Je le sens, ce sentiment est comme une prison, une entrave à ma liberté.

C’est le grand défi qui se dresse devant moi. Apprivoiser mon sentiment de solitude. Souhaites moi bonne chance 😅.

03/07/2024 – M’autoriser à réver…

Comme tu l’as peut-être lu dans mes écrits, en ce moment je regarde vers l’avenir. Pour le moment, je n’y vois pas grand chose et je me contente d’avancer de manière robotique, un jours en chassant un autre. J’ai le sentiment d’être devant une paroi opaque qui m’empêche de voir ce qui se passe dans mon avenir. Une paroi immense et infranchissable. Peut-être une paroi dont je suis moi-même le créateur.

A force de m’y confronter, je comprends que cette paroi est faite de peur. De « ma » peur. Ma peur de voir que l’avenir dont je rêve est impossible. M’apercevoir que je me suis trompé de route. Que ma vie actuelle ne peut pas me permettre de réaliser ces rêves. J’ai vraiment peur de voir ce qu’il y a derrière cette paroi. J’ai peur de la réalité. Oh oui, c’est bien ça, je le ressens dans mes tripes.

Je n’aime pas ce que je suis en train d’écrire. Mais c’est une vérité, j’ai appris à ne pas trop rêver, à garder les pieds sur terre. A étouffer mes rêves avec mes valeurs, mes devoirs, mes obligations, à être quelqu’un de bien. Je pensais avoir changé tout cela, mais visiblement non…c’est dur à admettre. En écrivant ces mots, je ressens beaucoup d’appréhension à découvrir ce qui se cache au fond de moi, à découvrir ces envies. Comme si je voulais cacher au monde celui que je suis vraiment, parce que j’en ai honte, parce que je n’assume pas mes envies, mes passions, mes rêves. Parce que j’ai peur de souffrir, j’ai peur d’affronter ma Fufu (frustration), parce que j’ai peur de ressentir le vide au fond de moi.

Mais en même temps je sais ce que ça fait de se sentir aligné, de ressentir la joie, quand on est en phase avec sa nature profonde. Je l’ai déjà touché du bout des doigts, ce bonheur. Mais il est reparti et maintenant je me protège de la souffrance et par la même occasion je m’interdis le bonheur.

C’est fou de ressentir cela…mais bon, en même temps j’aspire à plus d’authenticité et à toujours aller à ma rencontre. J’ai envie de briser cette paroi et de voir ce qu’il y a derrière. Allons donc voir ce qui se cache derrière !

15/06/2024 – D’un espoir à l’autre !

Je profite d’une petite insomnie inopinée pour écrire un peu. C’est ma manière de transformer un passage ennuyeux en opportunité. Je me souviens d’ailleurs avoir écrit à ce sujet « Ces insomnies qui changent la vie ».

Mais bon ce n’est pas le sujet du jour (ou plutôt de la nuit devrais je dire) ! Le sujet, c’est l’espoir. Ce n’est pas nouveau comme sujet 😅, mais je me suis fait une réflexion qui m’a marquée. C’était dans un bus…je vais t’expliquer.

Je venais d’avoir une grosse déception quelques heures auparavant. Une personne à qui je pensais (souhaitais) plaire et qui m’a délicatement fait comprendre que mon apparence ne lui sied point. hiiiiiiii, même en y mettant les formes, ça pique un peu 🥹. Du coup tu t’imagines bien que j’avais le moral à zéro et je ne pouvais même pas être en colère. Si ma tronche ne lui revient pas, que veux tu que j’y fasse!!! Mais évidemment j’étais déçu, en proie au désespoir, plus d’envie, plus d’énergie…ça sentait le sapin!

Et tout d’un coup, m’est venue une idée. Une idée à la con ! Je me suis dit « naannn, mais en fait c’est juste parce que j’étais pas bien coiffé » . Et ça tombait bien, j’avais un rdv chez le coiffeur quelques heures après. Quelle idée de merde😅. Et d’un coup, j’étais au taquet !! Plein d’énergie, plein d’envie…mon avenir était suspendu aux ciseaux de mon coiffeur. Il m’a fallu peut-être 5 secondes pour passer du désespoir à l’espoir. 5 secondes pour retrouver ma joie de vivre, mon entrain, mon optimisme. C’est incroyable !

Bon comme tu peux l’imaginer, mon coiffeur, aussi compétent soit-il, n’a pas fait des miracles. Et le court de l’histoire ne s’est pas vu inversé. Quelle naïveté de croire que je pouvais tout changer😅.

Et bien non! Je ne suis pas naïf. En vérité je n’y ai jamais cru et c’est ça la nouveauté. Je ne suis pas naïf comme je le pense depuis très très longtemps.

Je savais très bien ce qui se jouait et j’avais très bien compris que l’histoire était pliée. Mais quand, assis dans le bus en train de broyer du noir, j’ai senti mon énergie revenir, entraîné dans le sillage de cette pensée naïve…je me suis laissé faire et j’ai savouré le goût de l’espoir retrouvé. Faute de mieux, je crois à l’impossible et ça me permet d’avancer, de faire quelques pas de plus. Je me crée un espoir pour me sortir de l’impasse, même s’il est complètement barré.

Cela me rappelle une citation attribuée à Bruce Lee : « Un objectif n’est pas toujours destiné à être atteint, souvent il sert simplement à nous donner une direction« . Je crois qu’il y a un peu de ça…

Et du coup, j’ai fait un joli selfi et je l’ai envoyé en rigolant et j’ai pris un second râteau, mais en rigolant cette fois-ci 😂. Et l’énergie n’est pas repartie, elle est restée et j’en ai même un chouia trop à cette heure avancée de la nuit…

En fin de compte, j’ai peut-être changé le cours de mon histoire…sur ce, bonne nuit !

08/06/2024 – Une nouvelle histoire commence

Il est précisément 8h30 ! Je vis actuellement mon premier réveil « d’homme divorcé ». Je me demande comment je dois le dire. « homme divorcé », ce n’est pas très flatteur je trouve. Devrais je plutôt dire « nouvel homme » 😅.

Je viens de vérifier, le soleil s’est bien levé ce matin et j’ai entendu quelques oiseaux chanter. Nul doute que la mer est toujours bleu, je mettrai peut-être mon maillot pour aller vérifier un peu plus tard (j’ai de la chance je le sais)…on ne sait jamais. Comme prévu donc, rien n’a changé. Enfin…

J’ai tout de même, au fond de moi, le sentiment d’une étape passée. Je crois qu’en fin de compte, je suis soulagé. Je n’ai pas de tristesse ce matin, je n’ai pas à proprement parlé de joie particulière non plus. Je suis juste soulagé. J’ai franchi une étape importante qui me préoccupait. C’est derrière moi maintenant.

Tout s’est bien passé pendant la signature, aucun accro, aucun désaccord. La signature des papiers s’est déroulée dans la bonne humeur, parsemée d’humour, d’anecdotes et de discussions incongrues. Nous repartons en bon terme. Et c’est bien comme ça 😊. Je suis heureux, faute d’avoir réussi mon mariage, d’avoir réussi mon divorce. En tout cas jusqu’à présent. J’aime me dire que c’est le fruit de notre amour, que de vouloir le bien de l’autre, même dans la séparation.

J’ai l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, d’avoir fait ce qui me correspond. Je pense que c’est la raison pour laquelle je me sens apaisé ce matin.

Et maintenant ?

Et bien je ne sais pas 😅. C’est étrange, même si cela fait longtemps que nous sommes séparés et que tout est au point mort dans ma vie, ce matin j’ai l’impression qu’une nouvelle histoire est sur le point de commencer. Et c’est plutôt cool ! Après tout, puisque je repars d’une page blanche, je n’ai pas vraiment de limites, je peux tout envisager 😁. De quoi continuer de remplir mon livre de bord…

06/06/2024 – Une page se tourne

Il est précisément 21h34. Je veille encore un peu et je m’apprête à passer ma dernière nuit en tant qu’homme marié. Le divorce, c’est pour demain! Je dois avouer que ça fait drôle. J’essaie de me remémorer les souvenirs de ma dernière soirée d’homme célibataire, il y presque 14 ans…je me revoie, c’était un soir de Juillet, il faisait chaud comme d’habitude à cette époque dans le sud. Nous étions en train de faire les derniers préparatifs pour la fête qui aurait lieu le lendemain. Ce n’est pas la même ce soir 😅.

Je suis seul chez moi. Un peu las, j’ai boycotté mon entrainement. Je n’avais pas la volonté et j’avais envie de solitude. Je me fais la réflexion que personne de mon entourage n’est au courant, sauf un collègue de boulot. Je m’aperçois que je n’en est parlé à personne, même pas dans ma famille, même pas à mon père ou à mes frère et sœur. Je suis en total autonomie…je ne partage ça avec personne. Je ne m’étais pas fait la réflexion avant ce soir.

Je suis séparé et je vis seul depuis la fin du mois d’Août 2020, le 27 Août je crois. Bientôt 4 ans. autant dire que je suis bien installé dans mon célibat. J’ai oublié ce qu’était ma vie de couple et je ne pense plus à elle. Je n’ai ni rancœur, ni regret. Je suis passé à autre chose. Pourtant, ce soir, je crois que mon humanité et une certaine tristesse me rattrapent. Elles me font sentir que je suis sur le point de vivre un moment pas si anodin que ce que je veux bien croire.

Je l’admets, je n’ai pas oublié….c’est toujours là, en moi et au quotidien je ne fais que regarder ailleurs. Ce soir, l’imminence de l’échéance fait remonter les sensations, les émotions si bien que je me mets à douter d’être réellement passé à autre chose.

Mais ces émotions ne sont que des fossiles. Les fantômes d’une époque révolue que j’ai laissée derrière moi. Demain soir, je serai officiellement divorcé et cela ne changera rien. La terre tournera toujours, la mer sera toujours bleu et les oiseaux continuerons de chanter. Et c’est bien comme ça 🙂. Et le temps fera son œuvre!

20/05/2024 – Navigation dans les Calanques !

Ce weekend, j’ai navigué en flottille dans les calanques (de Marseille!!). En flottille, ça veut dire que nous étions plusieurs bateaux à naviguer ensemble, un peu comme les motards qui roulent à plusieurs. Au programme, calanques, baignades, paddle, masque/tuba, apéro, convivialité et puis voile bien évidemment. C’était un moment génial dans ce lieu paradisiaque et le retour à terre, après avoir passer ces 2 jours dans cet autre univers, à été dur à supporter.

Parmi la petite dizaine de marin(e)s que nous étions, j’ai eu l’opportunité de discuter avec 6 ou 7. En général, j’aime bien demander aux personnes d’où elles viennent, ce qu’elles font dans la vie et pourquoi elles ont fait tel ou tel choix. Cela n’a pas toujours été le cas, car j’ai longtemps été maladroit dans les conversations. Et puis j’ai décidé de changer car je ne supportais plus cette sensation de distance que je n’arrivais pas à casser avec les personnes inconnues. J’ai appris à faire connaissance, en toute simplicité. Maintenant, c’est une habitude. Et je trouve ça très intéressant d’écouter leurs histoires, comprendre qui elles sont. Je suis aussi assez sensible au non verbal, leurs voix, leurs attitudes, leurs réactions. Faire connaissance quoi!

Seule une personne m’a posé des questions sur moi en retour et m’a seulement demandé, avec une gène évidente, quel était mon métier. En 48h, une seule question sur ma vie. C’est dingue non ?

Mais finalement, c’est dans ce genre de moment que je vois le chemin parcouru. Evidemment je suis toujours moi, mais plus tout à fait la même personne. Et c’est bien, j’aime ce nouveau côté de ma personnalité 😊.

03/05/2024 – Fin des vacances…

Et bien voila, nous y sommes, c’est la fin de cette semaine de vacance en pays Basque. Elles m’auront fait beaucoup de bien, j’en avais besoin. J’ai vraiment changé de rythme pendant ces vacances.

Je me suis rendu compte ces derniers jours, que ma vie quotidienne était assez « robotique » (comme tout le monde j’imagine), rythmée par le travail, les enfants, les activités…tout cela contribue à me positionner dans mon rôle de fourmis et cela se fait très naturellement chez moi (et peut-être chez tout le monde en fin de compte), au vue de mes antécédents familiaux mon éducation, de ma Poulpittude et de cette manie d’occuper la moindre seconde de temps libre de mon existence. A tel point que, sortir de ce rythme de fourmis me fait culpabiliser. C’est certainement ce qui a fait que dans mes jeunes années (jusqu’à mes 39 ans environ) je n’ai jamais vraiment couru après les vacances. Changement de rythme = je sais pas comment faire = peur de l’inconnu = danger = flemme = je suis pas fan des vacances. Cette fois-ci, j’ai laissé ma fourmis intérieure au dortoir et je suis parti à la recherche de ma cigale (intérieure elle aussi) !

J’ai dû affronter la frustration également. Seul en vacance avec mes 2 jeunes loulous, je ne suis pas libre de faire tout ce que bon me semble et je n’ai pas de possibilité pour m’extraire de mon rôle de père. Et j’ai dû faire une croix sur des envies qui n’étaient pas réalisables avec eux, comme faire la tournée des restos et des spécialités culinaires du coin, faire du surf, l’ascension de la Rhune…choses impossible à faire dans de bonnes conditions avec Poulpinio et Poulpiniotte. Ca parait tout bête, mais ceci m’a beaucoup frustré et j’ai dû faire un bel effort pour m’en soustraire. J’ai ajusté mon « intention ».

Changer mon intention, même si ce n’est pas simple, c’est quelque chose que je sais faire. S’adapter, pour parler simplement. Il paraitrait même (d’après certaines sources extérieures fiables) que c’est quelque chose que je fais très bien, une qualité je pourrais dire, qui me viendrait de mon côté Poulpe. Je me suis demandé, après 2 premiers jours compliqués, comment j’aimerais passer mes vacances. Et je me suis mis tantôt à la place de mes enfants, tantôt à ma propre place. Et je me suis conditionné à baisser mon niveau d’exigence (impossible à suivre pour mes enfants) et à expérimenter mon côté insouciant et surtout fainéant de cigale. En gros j’ai accepté de ne pas faire grand chose d’autre que de me reposer. Et c’était très bien !

En écrivant ces lignes, je me sens vraiment étrange. J’ai l’impression de faire toute une thèse sur un sujet d’une affreuse banalité et j’imagine sans importance pour la majorité des gens. Pourtant, pour moi, c’est un sujet difficile et si je prends le temps d’y réfléchir et de l’écrire, c’est que cela me demande réellement des efforts. Et je n’ai pas l’impression que cela soit si problématique chez les autres. Peut-être que je me trompe et qu’en réalité c’est la même chose pour tout le monde et que je ne suis pas au courant. Dans un cas comme dans l’autre, j’imagine que ma Poulpittude est à l’œuvre. En tout cas j’aime à le croire, ça me donne une explication sans laquelle, je ne serai certainement qu’un type bizarre. Mais non! Je suis juste un humain HPI !

Maintenant, je me languis du retour de mes copines…

01/05/2024 – Mes enfants ce miroir

Alors que je me laisse doucement envahir par le côté cigale de la force (il faut lire le post du 29/04/2024 pour comprendre), nous passons nos vacances sur la côte Basque avec mes loulous, Poulpinio et Poulpiniotte. Mon fils a maintenant 12 ans et donne des signes évident d’une entrée en adolescence. Pour lui aussi, un processus de transformation est en cours.

Je suis assez stricte avec mes enfants ou disons plutôt…exigent. J’ai l’impression d’être un père aimant et affectueux mais stricte. Cependant, je sens qu’il m’arrive d’être un peu dans l’excès, je dois l’avouer.

Poulpinio est anxieux et sujet à la peur de l’inconnu. Cette peur qui le pousse à toujours faire les même choses, celles qu’il connait et maîtrise. Toute nouveauté est appréhendée comme un danger. C’est d’autant plus vrai pour la nourriture. Gouter ne serait-ce qu’un quart de demie cuillère (ça ne fait pas beaucoup) d’un nouveau plat est une véritable épreuve à laquelle il échoue régulièrement. Autant dire qu’aller au restaurant avec lui est, disons, un fantasme…

J’ai moi aussi cette peur et elle est toujours à l’œuvre chez moi aussi. Il m’a fallut être grand et faire des efforts pour la surmonter et je m’aperçois que je n’y arrive pas toujours. En outre, il y a tellement de sujets pour lesquels je le vois en difficulté, exactement comme moi je le suis parfois encore aujourd’hui. C’est comme si je me regardais dans un miroir. Je devrais donc comprendre mon Poulpinio mais…il m’arrive de lui faire des remontrances, de le gronder pour ces choses que moi-même j’ai du mal à faire. Et c’est si instinctifs, ça sort tout seul, j’ai beaucoup de mal à me contrôler malgré mes efforts.

Et aujourd’hui, je crois que j’ai compris pourquoi ça sort tout seul. Simplement parce que ce n’est pas à Poulpinio que je parle, mais à moi. Je pense que quand je gronde mon fils, c’est cette part de moi que je reconnais en lui que je gronde. J’ai tellement l’habitude de me faire des remontrances à moi-même que ça sort tout seul, sans réfléchir. C’est un peu comme ce que j’ai ressenti dans l’aéroport en voyant le comportement des autres passagers.

Alors c’est doublement nul! D’une part parce que je rend compte (encore…) de la manière dont je me traite moi-même. Je suis pas très cool avec moi-même, ou disons que je pourrais être un petit peu plus bienveillant. D’autre part, je suis en train de formater mes enfants à ce même processus, alors que je souhaite évidemment tout le contraire. Ce qui est vraiment très, très nul…

Mais bon il faut que je commence par être bienveillant avec moi-même donc ça ne sert à rien de me blâmer pour mon attitude. Autant me concentrer sur autre chose, comme essayer de leur faire prendre conscience de ces mécanismes, qui sont à l’œuvre en arrière boutique, dans leur inconscient et qui les freinent. Et je nous souhaite de la patience car je sais que comme pour moi, il leur faudra du temps et des expériences pour changer cela.

Bon 1er Mai à tous !!!

30/04/2024 – R.A.S.

Processus de cigalisation en cours…😂

29/04/2024 – Zalem…

Drôle de titre non ? Ca ne te dit probablement rien, c’est tiré de Gunnm (où Alita, une adaptation récente au cinéma). C’est un manga. Pourquoi ce titre ? Parce que c’est un peu le sentiment que j’ai eu hier en visitant la côte basque et les villages entre Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Ce n’est pas la première fois que j’ai ce sentiment, ça me suit depuis longtemps et je l’ai eu dans de nombreux endroits que j’ai visité. C’est la première fois que je vais écrire sur le sujet.

Zalem, c’est le refuge des gens riches qui fuient la réalité d’une terre dévastée. Ils se refugient dans Zalem, qui flotte au-dessus d’une ville dont j’ai oublié le nom et que l’on appelle « la décharge », parce que c’est là que Zalem rejète ses déchets. Bizarrement, c’est à ça que je pense parfois alors que je suis en vacance dans cet endroit merveilleux…oui c’est un peu fort je sais. Mais bon, je ne contrôle pas mes pensées 😅.

Mais c’est juste une pensée, un message de mon inconscient qu’il me faut interpréter.

Une partie de moi adore l’ambiance qui règne ici. Une autre en condamne l’insouciance omniprésente (surtout celle des surfeurs…). J’ai souvent dû gérer ce sentiment de culpabilité qui naît de cette situation, quand j’expérimente le faste et l’insouciance. Nous sommes si loin de la réalité du quotidien…

J’aimerais ne plus avoir à gérer ce sentiment. Comme tonton Georges qui souhaitait « passer sa mort en vacance », moi j’aimerais bien y passer ma vie. J’aimerais ne plus avoir besoin de vacances et je suis un peu triste quand je me rends compte que j’en ai besoin. C’est comme un aveux d’échec. C’est étrange, mais c’est ainsi, je ne peux rien y faire.

Une part de moi est également éduquée dans la croyance qu’il faut souffrir dans la vie et que les gens qui ne souffrent pas ne sont pas dignes. Je suis fourmis et je dénigre les cigales…C’est comme ça, je ne peux rien y faire. Ca fait parti de moi…

Donc, ce que je souhaite, passer ma vie en vacance tend à m’éloigner de ce que je suis : une fourmis.

C’est très profond en vérité. Je suis une fourmis qui rêve d’être une cigale. Et ça me fait souffrir parce que j’ai appris à dénigrer les cigales et que j’ai envie de ce que je dénigre.

Allez, j’ai une semaine de vacance pour résoudre ce problème !

28/04/2024 – En vacances…

Arrivés hier à Saint-Jean de Luz, ce matin c’est véritablement le premier jours des vacances. Je me suis réveillé tôt (comme d’hab !), j’ai dû dormir entre 6 et 7h (comme d’hab !). Je suis dans un petit appart avec mes 2 enfants, pas loin de l’océan, à plus de 500km de chez moi…j’avais besoin de partir, de m’éloigner, de changer de rythme, d’oublier ma vie…j’ai pris cette location sur un coup de tête, sans rien organiser.

La journée d’hier a été assez tendue. J’ai eu du mal a supporter l’excitation de mes loulous, il y a eu quelques étincelles. Et ce matin, je me suis réveillé tout anxieux…bon début de vacances ! Je pense que oui ! Rien que le fait d’écrire ces quelques lignes, je me sens déjà beaucoup mieux.

Je me rends compte à quel point je suis stressé et fatigué depuis quelques mois. Mon corps me le faisait sentir mais je l’ai un peu ignoré, il fallait avancer. Le divorce, le nouveau compagnon de mon ex, les enfants, la famille, le boulot, le célibat, les espoirs, les désillusions, la blessure à l’épaule, le doute…beaucoup de choses à gérer en fait. Le silence de ce réveil matinal m’a permis de m’observer calmement et j’ai bien vu que je n’étais pas là…je suis ailleurs, l’esprit focalisé sur des « il faut », « tu dois ».

Allez, respire ! Ralentis ! Profite ! J’ai la chance d’être dans un endroit merveilleux. Il n’y a rien que je doive faire ici, excepté apprécier ce moment un peu hors du temps.

06/04/2024 – Cours Forrest…

Seulement quelques films m’ont vraiment marqué. Forrest Gump est peut-être celui qui m’a le plus touché (en compétition avec Will Hunting). Certainement, parce que je me sens proche du personnage joué par Tom Hanks. Est-ce dû à ma Poulpittude ? Peut-être ! Mais peut-être pas et peut-être que toi aussi, qui lis ces lignes, tu te sentiras proche de Forrest quand tu regarderas ce film…Je n’ai jamais osé en parler autour de moi, pour vérifier si j’étais bien le seul à ressentir cela. Certainement par peur de me dévoiler. Expliquer que l’on se sent proche d’un autiste…

En tout cas, il y a un passage qui me parle en ce moment, quand Forrest sillonne les USA sans raison, en courant, et qu’il arrive à la fin de son périple. Il raconte : »Maman disait : il faut laisser le passé derrière soit, si l’on veut avancer. Et je crois que c’est à ça qu’à servi ma course. J’ai couru pendant 3 ans, 2 mois, 14 jours et 16 heures…Je suis vraiment fatigué…je vais rentrer chez moi maintenant »

Et moi ? Est-ce que je continue de courir ou bien ai-je enfin réussi à laisser derrière moi ce passé ? Est-il enfin temps de rentrer chez moi ? 🤔

24/03/2024 – En fait tout va bien !

Tout a été annulé au dernier moment ! Mon beau weekend rempli de bateau à voile…est tombé à l’eau. J’étais un peu déprimé de me retrouver finalement seul et sans rien de prévu pour tout un weekend. J’avais l’impression d’être abandonné, seul…

Mais finalement, en déjeunant ce matin, je me suis rendu à l’évidence…en fait tout va bien ! C’est un des rares weekends où je ne fais rien et que je ne vois personne. Je ne suis ni abandonné, ni rejeté. C’est simplement mon cerveau qui tente de me le faire croire. Il me lance un signal d’alarme. Mais ce n’est qu’un foutu signal, une interprétation paniqué. C’est fatiguant !

Une fois de plus, j’ai oublié que je fonctionnais de cette manière. Mon mental aime à me faire vivre des montagnes russes.

En fin de compte, je crois que je vais passer une bonne journée !

03/03/2024 – Brève du dimanche matin !

La destinée n’existe pas ! Il n’y a que des envies, des opportunités, des choix…et du courage!

01/03/2024 – Et si j’étais moi pour une fois 🤔

Si j’étais moi…d’accord, mais cela veut dire qu’aujourd’hui je ne suis pas moi ? Qui suis-je alors ?

Ne t’inquiètes pas, je ne suis pas en train de devenir fou. Je suis très sérieux. Je suis simplement en train de me rendre compte de qui je suis vraiment. Petit à petit, je te laisse revenir, toi, mon moi véritable (dis comme ça c’est un peu étrange je sais 😅).

Ce doit être ça la fameuse crise de la quarantaine. Celle où, petit à petit, je me rends compte pour de bon (en tout cas je l’espère), de l’écart qu’il y a entre la véritable personne que je suis et l’adulte que je suis devenu.

Je me rends compte de tout ce que je fais sans passion et qui ne marche pas d’ailleurs, alors que je m’acharne à y arriver. D’ailleurs, je me trouve nul de ne pas réussir.

Je me rends compte de l’influence de ce vide (mon Enso), de cette peur de la solitude et du rejet, qui guide mes choix depuis l’adolescence. Je me rends compte aussi du poids de ma frustration (ma Fufu), qui pèse lourd dans mes prises de décision. Certainement que je n’avais pas la capacité de faire différemment, de faire à ma façon. Et puis, j’ai tout de même bien vécu jusqu’à aujourd’hui et il y a eu de très bonnes choses.

Mais voilà, aujourd’hui je n’y arrive plus…je n’arrive plus à faire comme avant. Maintenant, tout est par terre et je n’arrive toujours pas à reconstruire. Je me rends compte que je n’ai plus envie de reconstruire, parce que c’est le vide, le manque, la frustration (Enso et Fufu si tu as bien suivi) qui me poussent à vouloir reconstruire, à vouloir trouver ma moitié, à acheter une maison, à faire les choses comme il faut, pour être quelqu’un de bien. Trouver une moitié à tout prix, qui apaise mes souffrances et qui en même temps m’éloigne de mes désirs les plus profonds, les plus purs.

Mais à chaque fois que je suis cette voie, je fais tout capoter, je me saborde, je ne trouve pas l’énergie ni le courage. Je procrastine. Et ce qui me fait envie, et bien je ne le fais pas. Je me dis que c’est une folie, en me disant que c’est trop risqué, que ce n’est pas sensé, que ça ne me ressemble pas. Par ce que j’ai peur que cela m’isole et de finir seul. Et sans m’en rendre compte, tellement j’en ai l’habitude, je me juge. Que vont dire les autres de moi ?

Mais comment ça ? Cette folie ne me ressemble pas ? Et fait si, ça me ressemble énormément ! A moi, le véritable moi qui est resté là au fond de moi, étouffé par le jugement.

Je voulais être quelqu’un de bien, que mes parents soient fiers de moi, un bon mari, un bon amant, un bon père, un bon ami, un bon collaborateur…mais voilà, ce n’est plus suffisant. J’ai besoin de devenir autre chose. Maintenant que j’ai appris comment être quelqu’un de bien, j’ai besoin de redevenir moi ! Je ne tire pas un trait sur le passé, loin de là ! Je continue ma route, je change de direction.

Je crois que la deuxième partie de ma vie, j’aimerai bien pouvoir la passer chez moi !

On se quitte en chanson !

02/02/2024 – Ma frustration à moi !

Tu es l’une des choses qui m’affecte le plus au quotidien finalement. Oui, c’est de toi dont je parle, ma frustration. Je vais t’appeler ma Fufu ! Je me rends compte que je suis encore capable de passer à côté de toi sans faire attention. Alors que tu es là, sous mes yeux. A m’offrir gracieusement des tours de « montagne russe émotionnelle » ! Pourtant, on se connait depuis longtemps…

Mais rien à faire, je t’oublie et je vie comme si tu n’existais pas. Alors que tu as tellement d’influence sur mon comportement. Ce matin, je me rends compte, encore une fois, que tu es en pleine opération de « découragement ». Tu noircies le tableau en permanence, tu rends les situation insupportables et tu me ramènes toujours à ce vide qui est en moi. Comment ça tu ne vois pas de qui je parle ? Mais si, Enso (suis le lien si tu ne te rappelles plus 😉)!

Ce petit côté 0/100%, c’est un peu à toi que je le dois ! Cette confiance volatile, c’est aussi ton œuvre pour partie!

Alors écoute moi ma p’tite Fufu, à bien y réfléchir, je trouve que je suis trop indifférent à ton égard et je m’en excuse. Tu fais partie de moi et je me rends compte que je ne te considère pas comme il se doit. J’ai l’impression que tu es la cause de bien des soucis et je ne vois même pas que tu es aussi la source de mes envies, de ma passion ! 0 et 100%, frustration et passion. Plus grande est ma passion et plus grande et ma frustration. Ce sont les deux faces d’une même pièce et c’est aussi ta manière de m’aider dans la vie.

Alors qu’est-ce que tu en dis ma Fufu, Si on reprenait tout depuis le début ?

21/01/2024 – Une partie d’échec ?

Si je fais telle ou telle chose, quelles seront les conséquences? Que dois-je faire pour obtenir ce que je désire? Dans la vie, comme aux échecs, chaque action à des conséquences. Faut-il calculer tous mes coups, toutes mes actions au risque de tourner le dos à une certaine humanité ? Et la passion, cette force qui m’encourage à faire en dépit de toute logique. Dois je la laisser s’exprimer coute que coute? Même si ses flammes détruisent autant qu’elles ne réchauffent?

La froideur implacable de la raison ou la chaleur enivrante de la passion. Faut-il forcement faire un choix?

Je pense que je vais jouer tranquillement ma partie en trinquant au coin du feu…

05/01/2024 – Ce que j’aime dans mon métier

Il y a peu, une personne rencontrée par hasard m’a demandé : « Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier ? ».

Et moi de lui répondre : « Je suis ingénieur mécanicien de formation et je travaille dans un bureau d’étude à la conception d’usine, de cimenteries pour être plus précis ! Chaque projet de conception est à la fois similaire et complètement différent en fonction des pays et des clients. J’aime le côté projet et travail en équipe. J’aime également le côté créatif. J’ai appris énormément que ce soit en technique, en organisation et aussi humainement. J’ai beaucoup voyagé par le passé et je travaille avec beaucoup de gens de nationalité différentes…c’est très enrichissant ! »

Ce qui me surprend, c’est la facilité avec laquelle j’ai répondu et la joie que cela m’a apporté ! Je me suis beaucoup questionné sur mon métier et j’ai souvent peiné à trouver les réponses. Et là, la réponse arrive, servie sur un plateau…pourquoi maintenant, après tout ce temps ? Est-ce un heureux hasard, de la chance ?

J’aime penser qu’il s’agissait d’un rendez-vous. J’aime bien la citation qui dit que « la chance, c’est quand la préparation rencontre une opportunité ». On m’a posé cette même question, peut-être des dizaines de fois, mais je n’étais probablement pas prêt.

Serais je donc enfin prêt !

02/01/2024 – Let’s make complicated things simple !

C’est la phrase que répète souvent un de mes clients. Elle retentit quand la situation est compliquée et que l’on s’aperçoit que la bonne solution n’existe pas. Dans ce genre de cas, il est généralement nécessaire de faire des compromis plus ou moins hasardeux…Cette phrase signifie que quand la situation est complexe, embrouillée, difficile, mais que néanmoins il faut avancer, il faut revenir à l’essentiel et accepter que le résultat ne sera pas parfait.

Dans ma vie perso aussi ce genre de situation arrive. Ca arrive même très souvent d’ailleurs. J’aimerais beaucoup avoir une vie tranquille dans laquelle je gère toutes les difficultés à la perfection. Une vie dans laquelle j’ai toutes les réponses à mes questions et où les situations et les personnes ne comportent aucune zone d’ombre…Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Souvent, il me manque des morceaux et je dois accepter que je ne les aurais jamais. Pourtant, il faut bien avancer.

Alors en ce début d’année 2024, j’aimerai me souhaiter de rendre simple les choses compliquées. Je pense que j’ai suffisamment cherché à comprendre des choses compliquées ces dernières semaines et maintenant, j’ai besoin d’avancer ! Revenir à l’essentiel, qui est que plutôt que de s’épuiser en cherchant à comprendre une situation trop compliquée, il vaut mieux se demander « est-ce que cette situation me convient, oui ou non » et agir en conséquence, même si je ne comprends pas tout ! Certaines réponses nécessitent du temps et viendront plus tard.

Sur cette bonne résolution, je te souhaite une bonne et heureuse année 2024, santé, bonheur et prospérité !

28/12/2023 – Les retrouvailles

Cela fait peut-être 20 ans que je ne t’ai pas revue et maintenant tu es là devant moi dans ce bar. Tu n’as pas vraiment changé et pourtant tu me parais complètement différente. Tu fais partie de ce passé, sur lequel j’ai tiré un trait il y a 20 ans. Je suis parti parce je n’arrivais pas à gérer mes sentiments, parce que j’étais mal dans ma peau et parce qu’à cette époque je n’étais plus capable de voir le soleil dans ma vie, mais seulement les nuages.

Déjà dans la voiture, en venant à ce rendez-vous, j’ai senti une angoisse m’envahir sans réellement comprendre d’où elle prenait sa source. Et là, devant devant toi, mes sentiments sont mitigés. Je sens que mon esprit bouillonne et j’ai du mal à avoir les idées claires. Je suis vraiment heureux de te revoir et en même temps je suis pris d’un sentiment de culpabilité. Derrière ton caractère speed et tes éclats de rire, je ressens la force, la détermination mais aussi la fatigue, la tristesse et de la souffrance. En écoutant ton histoire j’ai l’impression de te rencontrer pour la première fois, de faire enfin ta connaissance. Je me rends compte que j’ai passé toutes ces années à te côtoyer sans jamais avoir compris qui tu étais. Ca me fait mal, parce que j’ai le sentiment d’être passé à côté de toi et de t’avoir laissée seule. Je me sens coupable, je te demande pardon si je t’ai faite souffrir.

Mais tu vois, je n’étais pas capable de faire mieux à cette époque et je ne suis peut-être toujours pas capable de faire mieux. Mais aujourd’hui, j’en suis conscient, c’est déjà mieux…

25/11/2023 – J’écris sur ce qui ne va pas…

En ce moment, je m’interroge sur mon envie d’écrire. Outre le fait que j’aime dessiner des tours et des contours sur le papier, mon envie d’écrire est très volatile. Tout simplement parce que cette envie répond à un besoin chez moi, celui de donner du sens !

Quand le sens me manque, quand je ne comprends pas…j’écris. Je sors les idées de mon esprit et je les étale devant moi sur une feuille. De cette manière, elles prennent forme et je peux les manipuler, les découper, les remanier…bref je crée le sens qui me manque, je crée une nouvelle réalité qui me convient et avec laquelle je suis capable de vivre.

Cette habitude m’est très utile. En contre partie, elle nécessite un manque. Pas de manque, pas d’écriture…Je n’écris pas sur ce qui va bien. Pourtant, ce qui va bien représente peut-être plus de 90% de mon existence 😊.

C’est pour cette raison que dans ce blog, je ne parle que de mes problèmes. Je me demande comment toi, qui peut-être a lu une partie de ce blog, comment tu me vois, quelle image de moi tu te crées. Penses tu que je sois quelqu’un de triste, écorché, dépressif peut-être ?

Pour être honnête, je ne sais pas comment faire pour écrire sur ce qui va dans ma vie. Rien que le fait d’écrire ces mots, je me sens étrange, presque gêné à l’idée de dire que je vais bien et que je trouve que ma vie est belle. Alors que j’ai le sourire aux lèvres la plupart du temps, j’ai dû mal à imaginer que je puisse écrire mes sourires comme j’écris mes tourments. Sans doute que je me tiens devant un nouvelle porte à franchir, une nouvelle aventure à vivre…à suivre.

En attendant, je te laisse avec Zazie, une chanson qui me parle et que j’adore. Tu comprendras pourquoi…

18/11/2023 – Mon système immunitaire s’en mêle…

Cela fait longtemps que je n’ai rien écrit. Je n’en ai pas besoin certainement et puis pas mal occupé à vivre tout simplement, à lire, à chanter, à travailler, à faire du sport et autres activités…Mais ces derniers jours, la vie est devenue un peu moins simple. Une sorte de yoyo émotionnel s’est installé, « un jour oui un jour non ». Pourtant rien n’a réellement changé. Tellement que je me suis demandé si ma thyroïde ne me jouait pas quelques tours, vu que cette glande est connue pour avoir une action sur l’humeur et le comportement.

Tout cela reste peu probable. Par contre, je me suis rendu compte que mes enfants et pas mal des gens qui m’entourent, étaient malades, gastros, rhumes…Une personne en particulier me faisait part de son état de fatigue mentale avant de perdre sa voix 2 jours après. Et moi dans tout ça ? En apparence, je n’ai rien. Je passe entre les gouttes.

Comme à mon habitude maintenant, j’ai pris le temps de faire attention à ce que je ressentais. Et je n’ai rien ressenti d’étrange excepté que je me sentais plus facilement atteint émotionnellement parlant. Je suis devenu plus sensible, moins tolérant. Fatigué, irritable, éparpillé, déconcentré…et j’en passe. Et puis je me suis rendu compte de petits désagréments, maux de têtes, mauvais sommeil, sensations de fatigue, tensions musculaires…de petites manifestations des guerres menées par mon système immunitaire. De petites manifestations sur lesquelles je roule avec mon char d’assaut sans aucune vergogne. Pourtant…

C’est une évidence, c’est toi le coupable ! C’est toi, mon système immunitaire (je vais t’appeler SI), qui chamboule mon équilibre. Bon d’accord je te dois la vie et tu ne le fais pas exprès, tu combats les méchants. Mais quand même ! Tu pourrais faire ton boulot discrétos !!!

C’est à cause de toi, que des situations que je gère en temps normal, deviennent tout d’un coup ingérables…que certaines choses deviennent insupportables. Combien de disputes ? De vases brisés ? De ruptures ? D’abandons de bonnes résolutions ? Combien de décisions as-tu sournoisement influencées mon cher SI ? Et tes potes qui bossent chez les autres…de combien de malheurs se sont-ils faits les complices ?

Oui c’est vrai, parfois, tu es la goutte qui permet de faire déborder le vase, plein depuis bien longtemps déjà. A méditer !

02/11/2023 – tu n’as pas de chance…

« Avec un autre je serais parti aussi, tu n’as juste pas de chance… ».

Qu’est-ce que la chance a à voir dans tout cela ? Dans les affaires de cœur, je ne pense pas que la chance est quelque chose à voir. Je pense plutôt qu’en amour, il n’est question que d’envie et de volonté. Est-ce que j’en ai envie ?

Je n’ai pas de chance ? En es tu vraiment certaine ? Pourtant je suis prêt à parier que sur cette terre, beaucoup seraient prêt à échanger leur vie contre la mienne, même en ce moment. Je ne pose pas la question de savoir si je vais manger demain, ni même si j’aurais froid cet hiver. Mes questions sont plus légères : « est-ce le bon moment pour acheter », « quelle sera la prochaine destination pour ma croisière » ? Je suis un Français moyen et pourtant je n’ai que des questions de personnes riches. Et tout cela parce que je suis plutôt bien né, dans le bon pays avec des parents aimants et attentionnés. Pour le coup, j’appelle ça de la chance…

Tu vois, notre histoire n’a rien à voir avec la chance, c’est juste que moi j’en ai envie et que ce n’est pas ton cas. Et ce n’est pas très grave. Même si c’est douloureux et que tu sens que je souffre, ce n’est finalement pas très grave. Et rassure toi, je ne t’en veux pas. Ca a été un moment génial et je suis simplement triste qu’il se termine, ça me passera. Après la pluie vient le beau temps.

29/10/2023 – ma vie sentimentale…

Chaque jours est un nouveau voyage. Avec son lot de routine mais aussi son lot d’opportunités d’agir différemment et découvrir un peu plus qui je suis. A chaque fois que j’ai l’impression d’avoir franchi une étape, je sens que mon état d’esprit change. Et un petit peu chaque jours, « je » change !

C’est à la fois génial et frustrant. Sentir que ce qui était impossible hier devient envisageable aujourd’hui est un sentiment exaltant. Mais la lenteur du processus est en soi une torture, pour moi qui suis très sensible à la frustration…ça ne va jamais assez vite😅.

Dans ma vie sentimentale, c’est la souffrance qui est à l’origine de mes changements. C’est parce que quelque chose devient insupportable que je trouve l’énergie pour le changer. Si les changements prennent du temps, la souffrance prend également tout son temps. Quand elle est trop forte, elle me fait perdre la raison et agir sur un coup de tête. Il faut que cela s’arrête, à tout prix, quitte à tout casser…

Mais tout casser, ça ne me plaît pas et souffrir non plus. Comment faire ? Je crois que j’ai simplement besoin de faire les bons choix et donc mieux de me connaître, être conscient de ce que je veux. Pour voir plus profond en moi, j’ai à la fois besoin de souffrance, de raison et de temps. C’est ce que j’expérimente en faisant du trail…souvent les réponses m’arrivent de manière inattendues!

Quand je cours de longues distances, je souffre. L’effort en soi est une souffrance. Mais en courant, j’apprends à distinguer douleur et souffrance. La douleur est le signal qu’envoie mon corps et la souffrance est ma manière de vivre la douleur. Pour prendre du plaisir en courant et atteindre mon objectif, je peux trouver le bon équilibre plaisir/effort/douleur/souffrance. C’est un véritable voyage en soi. Ne pas fuir la douleur ni la souffrance, bien s’écouter, toujours prendre soin de soi et profiter de la nature, des parfums, de la douceur des rayons de soleil sur mon visage…

Et si ma vie sentimentale c’était un peu comme faire du trail ?

19/10/2023 – qui je suis et non pas celui que je rêve d’être

Souvent je me fais la réflexion qu’en matière de développement personnel (comme pour les proverbes), il est dit tout et son contraire. Par exemple, « il faut être celui que l’on est et pas celui que l’on rêve d’être ». Pourtant, le changement commence par un rêve et se changer soi-même c’est s’imaginer différent de ce que nous sommes et se comporter comme si nous étions déjà cette nouvelle personne…

C’est souvent déroutant pour moi qui ait la nécessité de trouver du sens dans mes manières d’agir et d’être. Où se trouve la vérité ? Quel est le bon équilibre ?

Le sens que je trouve à tout cela est qu’en réalité il n’y a, ni vérité, ni véritable équilibre. La vérité est éphémère et ne dure qu’un cours instant avant que le mouvement incessant de la vie ne la face voler en éclat et ne me pousse à la remplacer par une autre. Tout est vrai et faux également. Cela dépend de l’instant. Finalement il n’y a que des choix ! Des choix qui se font en fonction de l’instant.

Maintenant, j’ai bien compris comment je fonctionne. Je sais qu’il y a plusieurs parties en moi qui agissent en contradiction et que mon comportement est le résultat d’un compromis entre elles, sans cesse remis en cause, à chaque instant. Je dois choisir qui je veux être dans l’instant. Est-ce que je laisse mes émotions m’emporter, est-ce que je laisse mon mental me guider. Est-ce que je suis les règles que je me suis fixées, est-ce que je déroge et passe en mode créatif…

Dans notre univers, ce qui ne change jamais, c’est le fait que tout change en permanence. Je crois que je n’ai jamais aussi bien compris et ressenti cette phrase qu’en ce moment. La stabilité n’est pas l’immobilité, c’est de trouver son équilibre en permanence, quelque soit la trajectoire que je choisis d’emprunter. Cela demande beaucoup de ressource et d’énergie, ce qui est totalement à l’opposé de l’idée que je me faisais de la stabilité.

Dans mon système de perception, la stabilité est synonyme de tranquillité, de repos, voir d’oisiveté. Mais je prends conscience que c’est le contraire. Donc si j’apprécie mon état de stabilité à la quantité d’énergie dépensée ou à ma tranquillité, j’ai toute les chances de ne jamais me sentir stable…En revanche, apprécier mon état de stabilité à mon degré de confiance en moi me semble beaucoup plus pertinent, même si c’est fatiguant…

Allez, on se quitte sur une chanson que j’aime beaucoup !

04/10/2023 – rêver…

Ce matin, je me suis surpris en train de rêver…j’ai rêvé les yeux ouverts, à quelque chose de fou, complètement improbable voir même impossible pour moi. Mais pourtant réalisable. Je me suis dit « ce serait beau ». Quelle sensation agréable, enivrante 😊.

C’est comme si toutes mes tensions disparaissaient d’un seul coup, emportées par une vague de douceur et de bien-être qui en un instant emplit tout mon corps. Je ressens une grande énergie en moi, de la puissance, voir même un pouvoir !

Depuis quand n’ai-je pas ressenti cette sensation ? Je n’arrive pas à m’en souvenir. Des images de moi petit garçon ressurgissent, ça doit faire longtemps que je n’ai pas rêvé de cette manière. J’ai presque l’impression de ressentir tout ça pour la première fois. C’est fou, je prends conscience de ce qui vient de m’arriver et je suis un peu effrayé en pensant que je suis en train de redécouvrir quelque chose d’aussi basique.

Pourtant, le rêve, la passion, c’est ce qui me caractérisait quand j’étais enfant. Toujours la tête dans les étoiles…

Je ne sais pas trop quoi penser, je suis partagé ! J’ai l’impression d’avoir entrouvert une porte, longtemps restée fermée. Peut-être pour de bonnes raisons? En tout cas, voilà une nouvelle partie de moi à explorer…

30/09/2023 – j’y suis presque !

J’y suis presque, je le sens. Les réponses commencent à arriver et le sens émerge petit à petit. Je vois de mieux en mieux qui je suis, qui je suis vraiment. Sans les artifices, sans mon mental pour me corriger. Je suis comme un akène, ces graines de pissenlit qui volent au vent…

Je me laisse porter par les vents, je n’ai pas un but précis autre qu’exister. Là où le vent me porte je vais et quand je trouve les conditions favorables, je prends racine…jusqu’à la prochaine floraison. Je n’ai pas vraiment d’attache, je n’ai pas de chez moi. En fait, je suis chez moi partout !

Pas étonnant que je n’aille pas au bout de mes ambitions en ce moment…je n’en ai pas 😅. Hormis peut-être celle de vivre, d’être libre et de faire les choses qui me plaisent. Egoïste ? Indépendant ? Libre ? Va savoir…

Cesser de vouloir être heureux à tout prix, arrêter de vouloir prouver quoi que ce soit, laissé partir les choses que l’on croit nous être indispensable. Être celui que je suis et non pas celui que j’ai rêvé d’être…toutes ces phrases raisonnent en moi et pour l’instant j’avoue que je ne sais pas tout à fait comment les transformer en faits. Mais j’y suis presque !

Peut-être aussi que tout cela n’est qu’une affaire de période, que mon âge, mon histoire et ma situation actuelle font que j’ai ce ressenti. Quand les conditions seront favorables, peut-être que je prendrais racine à nouveau. Sincèrement, je n’en sais rien 🤷‍♂️.

Je crois que je vais faire ce que j’ai toujours fait finalement, aller là où le vent me porte, semer mes graines et garder confiance en la vie !

17/09/2023 – vaste est la forêt…

Je réponds à des candidatures, je suis « à l’écoute du marché ». Cela me donne l’occasion d’écrire et surtout de répondre à des questions sur ce qui me motive, sur mes ambitions. Autant te dire que c’est également une belle opportunité de dialogue avec mon inconscient 😅.

Ce matin, j’ai repassé le film de ma carrière pro, mais sous un angle inhabituel. La question de fond est « qu’est-ce qui a conditionné mes choix » ? Pourquoi suis-je resté si longtemps dans mon entreprise actuelle, alors que les portes que je voulais franchir se sont fermées ? Pourquoi ne suis-je pas allé au bout de mes ambitions ? Choix raisonné ou choix passionné ? Fleur de Lys ou Esméralda ? J’ai l’impression d’être Phébus, mais je suis peut-être Frollo ou Casimodo…

Décidemment, la forêt dans laquelle je me suis aventuré se révèle être bien vaste !

15/09/2023 – une nouvelle lecture

Je laisse aller les choses depuis quelques temps. Je vie simplement le quotidien en faisant attention aux sensations, en laissant s’exprimer « mon moi » à travers les émotions, les douleurs ou le bien-être. Il m’arrive aussi d’essayer d’aller à la rencontre de mon inconscient, au moyen de la méditation et d’états un peu hypnotiques.

C’est un exercice vraiment étonnant. Au début c’est assez déstabilisant. Cela demande parfois de stopper net une activité, de prendre quelques minutes pour rediriger son attention vers soi. Les premières tentatives étaient maladroites et je ne ressentais pas forcement le bénéfice, excepté celui de laisser échapper la pression.

Au début, je ne parvenais à détecter que des sensations intenses, puissantes, douloureuses…C’était les seules capables de se faire entendre parmi le brouhaha de mon quotidien. Mais avec la pratique, d’autres sensations plus subtiles deviennent audibles et il devient aussi de plus en plus facile de les observer.

Et si j’arrive à être suffisamment attentif et ouvert, je vois arriver avec ces sensations (que je ne ressentais pas auparavant) de nouvelles images, de nouvelles idées. En résumé une nouvelle lecture des évènements, qu’ils soient présents ou bien passés.

Par exemple, je considère depuis longtemps que mon inconscient est un petit enfant blessé, seul et sans défense. Que moi, en temps qu’adulte, je me devais de le rassurer pour qu’il puisse s’épanouir. Mais je commence à me demander si ce petit garçon blessé ce ne serait pas moi tout simplement. L’adulte que je suis devenu, serait en fait cet enfant sans défense qui a grandi avec ses peurs et son mental comme seule protection. Et dans mon inconscient, se trouverait toujours mon moi originel, le petit garçon joyeux et sûr de lui qui hurle quand mon mental prend le contrôle.

Et ça change tout! Car alors, ce n’est peut-être pas le petit garçon de mon inconscient qui a besoin de moi et de mon mental pour le protéger. Mais bien moi, l’adulte, qui aurait besoin de lui pour me souvenir que je suis capable de me protéger et d’être libre…

09/09/2023 – Il faut du temps

Rien à faire, je dois accepter que ça va prendre un certain temps de parcourir cette forêt. C’est toujours extrêmement frustrant pour moi qui ne suit pas très patient. Même s’il parait que ça ne se voit pas, je suis plutôt quelqu’un d’anxieux. Quand j’ai quelque chose qui cloche, j’ai tendance à me focaliser dessus et à y penser h24. C’est certainement pour cela que j’ai beaucoup d’activités au quotidien et que je remplie ma vie à raz bord…ça me permet de m’échapper, de penser à autre chose. C’est une sorte de fuite, ou tout du moins, une « stratégie d’évitement ».

Enfin quoi qu’il en soit, ça va me prendre du temps. Mon inconscient et moi dialoguons toujours, mais c’est au compte goutte. Et puis, maintenant que j’ai l’impression de ressentir plus finement mon inconscient et du coup ma nature profonde, il va falloir que je traduise tout cela en action ! Histoire que toutes ces pensées, tout ce travail quelque part abstrait, prenne consistance et améliore ma réalité. « Que je me réaligne » comme dise les professionnels…et cela ne fait pas du jours au lendemain. Et non ! Il va me falloir de la patience.

01/09/2023 – l’arbre cachait bel et bien une forêt

Et bien je crois que j’ai compris le message et quel message. Si je m’attendais à ça…en fait maintenant que j’y réfléchis tout se tient.

Cela fait quelques jours déjà (plus d’une semaine) que j’ai une intuition. J’ai l’impression que les émotions, les sensations que je ressens sont liées à des moments passés et a priori sans relation avec ce que je vis actuellement. A force de faire attention à ces sensations que tu m’envoies, toi mon petit moi intérieur, j’ai commencé à voir remonter des souvenirs auxquels je ne m’attendais pas (tu peux lire le poste du 22/08/2023 ci-dessous). Il y en a certains, en particulier, qui sont ressortis un peu plus forts, un peu plus en relief que les autres. Ce sont des souvenirs de ma mère 😶 et de ses derniers instants.

Sur le coup je me suis demandé « mais qu’est-ce que ça vient faire là » 🤔? Bon ok, je mets ça de côté, je verrai bien! Puis, ce sont des envies de liberté et des sensations d’enfermement qui sont arrivées. Là encore, pourquoi? Décidemment, discuter avec toi mon petit moi (c’est bon vous suivez?) c’est comme faire du puzzle. Tu me jettes tout par terre, comme ça te chante et puis à moi d’assembler les morceaux…

Mais finalement, je pense avoir compris. Je pense que je n’ai pas tout à fait dit aurevoir à ma mère! Ca me parait fou, je pensais avoir tourné la page. Mais non et c’est très sensible, rien que d’écrire ces quelques mots je sens les émotions se rapprocher…Je pensais avoir fait mon deuil mais je me suis certainement contenté de rouler sur mon chagrin avec mon char d’assaut. Et la liberté? Et bien je pense que c’est lié. Tant que j’avais ma mère pour veiller sur moi, j’étais en sécurité, je savais où revenir. Du coup, avec elle j’étais libre, un peu à la manière du petit garçon qui a besoin de sa maman à côté de lui pour pouvoir s’amuser sereinement…

Bon, beh on y est, je n’ai plus qu’à m’aventurer dans cette forêt 🌳👻😱. Au moins ça me fera des choses à raconter! 😅

28/08/2023 – Lâcher prise et liberté…

« Le lâcher-prise ce n’est pas rien faire. Au contraire, c’est une action volontaire et dynamique. C’est continuer à agir sans s’inquiéter du résultat, s’occuper de l’avenir sans s’en préoccuper. Lâcher prise c’est renoncer à tout contrôler, c’est renoncer à prouver quoi que ce soit. C’est accepter que l’autre est l’autre, et que moi-même je suis qui je suis, et non pas qui j’avais rêvé d’être.

Lâcher prise c’est cesser de faire le procès de la vie qui ne nous donne pas ce que nous en attendions. À partir du moment où l’on peut lâcher prise, où l’on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt que de les laisser agrippées sur ce que nous croyons nous être indispensable. »

C’est pas gagné…

25/08/2023 – Liberté, liberté…

Décidemment, on parle beaucoup en ce moment ! Il faut dire que tu communiques énormément et je me rends compte que d’habitude je ne t’écoute que très peu. Dans mon quotidien, je ne m’arrête jamais, ne serait-ce que quelques minutes, pour faire attention aux sensations et aux sentiments qui naissent en moi. La plupart du temps, je les ignore et je passe par dessus à la manière d’un char d’assaut.

Mais ce matin, tu as fait quelque chose de nouveau, du jamais vu. Tu as disparu en pleine conversation! Tu es venu me parler, je t’ai écouté, tu m’as envoyé quelques pensées et tu es reparti aussi sec, en un instant…je suis un peu perplexe 🤔, c’est la première fois que tu pars aussi vite. On commence peut-être à se comprendre ?

En tout cas, les pensées que j’ai reçu étaient des pensées de liberté. Ce n’est pas la première fois, c’est même un grand sujet et visiblement il refait son apparition. Je pensais pourtant en avoir fait le tour, mais il est tout à fait possible que chemin faisant j’ai un peu mis de côté mon besoin de liberté. Je fais de mon mieux mais parfois j’oublie ce qui est important pour moi.

Serais tu venu me le rappeler ?

24/08/2023 – Bien faire la part des choses

Je t’observe beaucoup ces derniers temps, mon cher moi intérieur. D’ailleurs, il faudrait peut-être que je te trouve un petit nom🤔. Je viens de remarquer autre chose. Ces sentiments négatifs que tu m’envois, ils n’arrivent pas à n’importe quels moments. Ils ont leurs heures, leurs préférences et j’ai l’impression que c’est pendant les heures de travail et surtout les jours de télétravail que tu m’en envois le plus 😅. C’est dans ces moments que la fréquence et l’intensité sont les plus grandes. Je devrais donc faire le lien entre le travail et ce sentiment et pourtant…je ne le fais pas. Je vais chercher l’explication ailleurs 😶. Ce pourrait-il que la peur de quitter mon travail me détourne de la vérité et me fasse chercher des poux sur la tête des autres ? A suivre…

22/08/2023 – L’arbre qui cache la forêt

Au début c’est très difficile de laisser cette souffrance t’envahir. C’est désagréable n’est-ce pas ? C’est une sensation qui ressemble à une crampe au niveau de l’estomac. Puis ça contracte toute la ceinture abdominale. Et puis finalement, quand tu la laisses s’installer et que tu l’observes, tu rentres dans un état méditatif. Tu te concentres sur ce que tu ressens et la douleur finit par s’étendre, se diffuser dans ton corps et en même temps la tension diminue. C’est comme si la crampe se relâchait en coulant au travers de ton corps.

A certains moments, des souvenirs remontent et des images se présentent à mon esprit. Des souvenirs pas très agréables c’est vrai. Mais surtout qui n’ont rien à voir avec ce qui nous arrive actuellement. Enfin, rien sauf peut-être, la souffrance qui semble y être raccrochée. C’est la même ! C’est assez étonnant de voir le nombre de souvenirs qui remontent et qui semblent être en résonnance avec cette souffrance. J’ai l’impression que tu me parles !

Finalement je commence à me dire qu’une grande partie de ce que nous ressentons toi et moi, n’appartient pas à notre présent mais plutôt à notre passé. J’ai l’impression que certaines situations, certaines émotions, puisent leur puissance dans les traumatismes que nous avons vécus. Nous pensons souffrir d’une situation alors que nous souffrons peut-être de toute une vie…c’est un peu l’arbre qui cache la forêt.

Au final, c’est plutôt positif ! Ce pourrait être une bonne occasion de vider nos armoires, de se débarrasser de ces souffrances qui appartiennent à notre passé et dont nous n’avons plus besoin. Nous verrons bien !

20/08/2023 – Reconnais la souffrance

Tu te sens mieux ce Dimanche matin, pas vrai ? Il fait encore frais, la nature se réveille, tout va doucement. Tu apprécies ce moment. Visiblement tu te sens mieux que Vendredi…pourtant il ne s’est pas passé grand chose entre Vendredi et maintenant. Enfin si…il s’est passé quelque chose, je crois que t’as compris une nouvelle chose à propos de ce vide que tu ressens, celui que tu appelles Enso.

T’as compris qu’il était là, t’as compris avec quoi il faut le remplir…mais rien à faire, il est toujours aussi douloureux et il finit par te faire disjoncter. Tu serais prêt à tout pour qu’il disparaisse. En fait t’as pas compris comment gérer la souffrance. Tu ne sais pas ce que ça veut dire de reconnaître une souffrance et tu ne sais pas non plus comment faire. Et quand elle se manifeste, elle t’envahie et occupe tout ton espace, impossible de penser à autre chose. Et toi, quand ça t’arrives, beh tu résistes! Tu fais tout ce que tu peux pour penser à autre chose, supporter, serrer les dents, essayer de gagner le combat, comme tu l’as encore fait Vendredi dernier.

Et tu commences à comprendre que la solution est toute simple en vérité, surtout que tu l’as déjà fait. Il suffit de la laisser cette souffrance t’envahir. De la laisser perturber ce que tu es en train de faire. Tu dois lui donner de l’attention, la regarder, essayer de la comprendre, la reconnaître et reconnaître son utilité. C’est un message que tu te fais parvenir, entends le. Et quand le message est entendu, la souffrance s’évanouit.

18/08/2023 – Regarde la réalité en face

Encore une fois, tu résistes! Tu ne t’écoutes pas. Au départ, il y avait des murmures, maintenant ce sont des cris et bientôt il y aura des hurlements. C’est toujours la même histoire.

Tu voudrais tant être fait d’acier, ne jamais trembler, ne pas te plaindre et sourire toujours. Ne jamais montrer que tu es touché, que tu as un genoux à terre et que tu souffres. C’est vrai quoi, tu as tellement de chance et il y a tellement de gens dans le monde qui souffrent et qui tueraient pour vivre ta vie. Oui mais voilà, cela ne veut pas dire que tu ne souffres pas et ça ne veut surtout pas dire que tu n’as pas le droit d’être fatigué et de vouloir te reposer. Vu de l’extérieur ils te voient solide, calme, serein, on pourrait dire à toute épreuve. Certains s’étonnent que tu arrives à traverser les épreuves. C’est à cette image que tu tiens pour dessus tout et à laquelle tu t’accroches et tu ignores la souffrance, tu ne la considères pas.

Mais t’as pas compris depuis le temps que c’est parce que tu n’acceptes pas la souffrance et ses conséquences que tu perds ta confiance. Mais putain regarde la réalité en face. Ce que tu fais c’est bien. T’as réussis là où tellement ont échoué, là où d’autres ont tout cassé, ont tout abandonné dans le plus pure égoïsme. Tout ça c’est pas ta faute, t’as pas à t’en vouloir, t’es un mec bien ! C’est cool ! Et oui, c’est vrai, y a des domaines de ta vie où t’es pas au top et c’est pas grave tu sais. C’est temporaire.

Repose toi, reconnais ta souffrance et fais de ton mieux. Souviens toi, tu as décidé de naviguer ta vie !