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Amour, poulpe et liberté…

On ne trouve pas quelque chose que l’on ne cherche pas ! Est-ce vrai ? En tout cas, j’en suis persuadé. Pourtant…j’ai l’impression que ce n’est que lorsque l’on arrête de chercher que l’on finit par trouver.

Alors ? Que dois-je faire ?????

Ce sujet de réflexion est en toile de fond de ma vie sentimentale depuis un bon bout de temps maintenant. Depuis presque 2 ans, depuis que j’ai compris que mon mariage était définitivement consumé et que je devais passer à autre chose. J’ai déjà écrit quelques réflexions, ou plutôt quelques « mantras » 😅, histoire de trouver du sens. J’ai mis noir sur blanc ce que je ressens dans « remplir le vide » et j’ai imaginé la voie que je souhaite emprunter dans « remonter la pente? ».

Mais voilà, facile à dire…mais moi qui suis si sensible au rejet, j’ai beaucoup de mal à m’en remettre. Intellectuellement, tout est clair et je suis d’ailleurs pour partie décisionnaire de cette situation. Emotionnellement, c’est autre chose. J’ai de la difficulté à trouver de la stabilité dans mon célibat. La tentation de trouver « une béquille », quelqu’un qui remplisse mon vide est quasi permanente. Il ne se passe pas un jour sans que des pensées ne me ramènent à mon statut de célibataire. C’est un véritable harcèlement je dois dire 😅, une cruelle routine…

Les moments de faible activité, comme les trajets quotidiens maison/travail sont une occasion très prisée de mes ruminations. Les jours de télétravail obligatoires, passés seuls chez moi, sont aussi une petite épreuve. Pour tout te dire, j’ai très peur de succomber à cette tentation, de séduire la première fille qui passe, histoire d’apaiser ma blessure, au risque de faire mal moi aussi. J’ai essayé, d’être léger, de jouer au jeu du séducteur, ou même du coup d’un soir. Mais non, je n’y arrive pas, ce n’est pas moi, j’ai trop peur de jouer avec les sentiments et de blesser. Et puis très franchement, j’ai pas l’impression d’être équipé pour être un grand séducteur…mais ceci est une autre histoire !

Il y a des hauts, des bas et j’arrive tout de même à bien gérer la situation, en dépits des beaux jours qui arrivent et qui augmentent la pression du célibat qui pèse sur moi😅. J’utilise une appli de rencontre, comme je fumerais une cigarette, pour combler le manque. Ouvrir l’appli, swiper des profils, c’est juste me créer un espoir, comme jouer au loto quand t’es fauché…moi qui suis sentimentalement fauché, j’oublie que j’ai aucune chance, je fonce 😂! Il y a quelques années, j’aurais certainement trouvé cela pathétique, mais aujourd’hui, ça me fait du bien et ça me permet d’avancer, de passer les creux. L’espoir fait vivre parait-il !

Alors je discute, parfois je rencontre, mais excepté une idylle géniale de quelques mois (une anomalie presque devrais-je dire), il ne se passe rien. Et d’un certain côté, ça me va ! J’écrivais il y a peu sur le film Forest Gump (livre de bord – 06/04/2024) et sur sa traversée des USA en courant. Je crois que je suis moi aussi en train de courir, pour oublier, pour passer à autre chose. J’ai peur d’une nouvelle relation autant que j’en ai envie. J’ai peur de perdre ma liberté, de me perdre moi-même. J’ai peur d’être incapable de contrôler et que l’histoire se répète.

Voilà…je suis prisonnier de mon paradoxe, entre une envie d’aimer, de vivre une histoire d’amour enivrante, laisser libre cour à cette passion qui brûle intensément au fond de moi…et la peur que le feu de cette passion ne me consume et ne me réduise à l’esclavage. Parce que vois-tu, contrairement à ce que l’on pourrait croire, je suis un poulpe passionné…

A chaque rencontre, je sens cette sensation de bonheur, de joie, de bien-être qui monte parce que je rencontre quelqu’un qui semble s’intéresser à moi. Cette sensation qui d’un coup, me fait tout oublier mes doutes et mes soucis. Plus la solitude est grande et douloureuse et plus je suis près à faire des sacrifices pour attirer l’amour. Plus je suis enclin à oublier qui je suis et ce que je veux. Plus je suis capable de troquer mes rêves contre de l’attention et de l’affection.

A tel point que par moment, je suis vraiment en colère contre l’amour. Je suis en rogne contre cette passion, ces émotions qui me dévorent et qui prennent toute la place. Quelle malédiction que d’avoir tant besoin d’amour…

Alors…que dois-je faire. Dois-je combler mon besoin d’affection ou dois-je l’oublier et poursuivre mes rêves? J’aimerai bien répondre : « les deux mon capitaine! ». Oui les deux, c’est évidemment ce que je veux, tu t’en doutes.

Peut-être que la solution, c’est simplement de garder la foi. Comme un prêtre à foi en son Dieu, quoi qu’il arrive, je devrais peut-être garder la foi en mes idéaux. Je crois que la vérité se trouve dans l’équilibre de tout ce que je viens de dire. Encore une fois (ou comme toujours devrais-je dire), je pense que ce que je cherche est un juste mélange entre « ceux » que je suis. Oui je sais, on dirait une phrase de Jean-Claude Van Damme, mais elle a du sens.

Ce que je suis est une somme de différentes choses, parfois contradictoires. Et je n’ai pas le choix sur ce coup, nous les humains, nous sommes comme ça. Je dois faire avec. Et au fond de moi, je sais bien ce que je veux, je sais ce qui me fait du bien et ce avec quoi je veux construire ma vie. Je sais faire le mélange entre tous ces « moi » qui me composent et qui veulent de l’amour pour les uns, de l’indépendance pour les autres ou encore de la reconnaissance…tout cela est claire. C’est juste très dur…

Les épreuves traversées ces dernières années ont laissées des plaies sensibles. Les pulsions sont très fortes et très (trop) difficiles à contenir. De fait, comment trouver l’équilibre dans ces conditions ? C’est ma Souffrance, ma Fufu (frustration), mon Enso (le vide au fond de moi) qui viennent brouiller les cartes et rendre une situation confortable, tout d’un coup insupportable.

Garder la foi ! Oui, je pense que c’est la seule solution que j’ai. En fait le problème ne viens pas de savoir s’il faut chercher ou simplement attendre que ça arrive tout seul. Le problème est de savoir, quand l’occasion se présente, si cela me convient ou pas. Et d’avoir le courage de dire non, de passer à autre chose, même si c’est dur et que ça réouvre certaines plaies. Ou bien le courage de dire oui, même si le risque de perdre de la liberté me fait peur.

Chercher, essayer, se tromper (parfois), souffrir (peut-être), arrêter, se soigner puis recommencer (encore)…je crois que c’est la seule méthode qui me convienne.

Panser mes plaies ! L’évasion, la musique, le sport, les amis et bien sûr l’écriture sont mes meilleurs remèdes. Je suis partagé sur le fait de draguer les filles, car c’est parfois assez contre productif…mais bon. Dernièrement, j’ai essayé l’hypnose. Cela m’a permis de faire quelques introspections, d’écrire et de soulager de vieilles blessures. Mais je crois que la clef reste le temps…ce qui n’est pas pour plaire à ma Fufu. Mais je dois le reconnaître, il faut du temps pour guérir et se reconstruire.

J’ai besoin de prendre le temps nécessaire pour guérir mes plaies.

Et garder la foi ! Non pas pour une trouver une hypothétique âme sœur (encore que si ça te plaît, tu peux l’appeler comme ça 😅), mais juste pour faire le tri entre ce qui me convient et ce qui ne me convient pas. Etre honnête avec moi-même! Et je n’ai pas envie de choisir entre une vie amoureuse intense et ma liberté. Je veux avoir les deux et je veux y croire. Il me suffit d’avoir foi en moi et de choisir quelqu’un auprès de qui je me sente libre. A moins que ce soit elle qui me trouve en premier…qui sait !

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