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Le besoin crée l’envie

C’est vraiment difficile de savoir ce que je veux vraiment. Je veux tellement de choses ! Mais qu’est-ce que je veux vraiment ? Au fond de moi ! Comment faire la différence entre « un délire », une « envie » et puis le véritable besoin, « ce que je veux vraiment », ce qui m’est indispensable.

J’ai du mal à réaliser que je puisse me poser une question pareille et surtout d’avoir du mal à y répondre…Mais bon je dois me rendre à l’évidence, ce n’est pas si évident !

A force d’écrire sur le sujet, de noircir des pages de brouillon, la solution m’est apparue, toute simple comme d’habitude.

Si je remplace le mot « besoin » par « valeur » et que je remplace le mot « envie » par le mot « croyance » alors tout devient clair. Ca devient clair parce que cela me ramène à quelque chose de connu, les niveaux logiques de la pensée !

Mes besoins se seraient en fait mes valeurs, ces notions primordiales qui me définissent et qui me permettent d’interpréter le monde. Mes envies s’apparenteraient à mes croyances, c’est à dire la manière dont mes valeurs sont satisfaites au travers de mon comportement et de mes actions.

Par exemple, une valeur primordiale chez moi est la liberté. La croyance que j’ai attaché à cette valeur est : de m’autoriser à réaliser les projets qui font sens. Donc quand je fais quelque chose qui me plaît, qui fait sens, je satisfais ma valeur liberté et je suis heureux ! c’est un résumé un peu rapide, mais dans les grandes lignes, c’est ça.

Je commence donc à avoir une idée plus claire de ce qui différencie mes besoins de mes envies. Mes besoins sont primordiaux, ils me caractérisent. Mais ils sont également globaux, imprécis et au final très abstraits. Ils nécessitent que je les précises afin de pouvoir les rendre concrets.

Et c’est là qu’interviennent mes envies. Elles me permettent de matérialiser mes besoins dans le monde réel, de leur donner de la consistance et de pouvoir les satisfaire. Si mes besoins sont une partie de moi avec laquelle je dois composer, quelque chose de plutôt subit et statique, mes envies sont quant à elles des créations faites à partir de mon histoire, donc quelque chose de plutôt dynamique. J’ai alors la possibilité de les aménager et de les adapter à mes moyens.

Finalement, trouver « ce que je veux vraiment » n’est pas si difficile. Une fois que j’ai identifié mes besoins (ou mes valeurs) il me suffit de choisir mes envies (ou mes croyances) pour quelles soient accessibles et réalisables dans le temps. Et c’est là que réside une grande nuance…Rien de pire en effet que d’essayer de satisfaire des envies irréalisables et j’en sais quelque chose…

Depuis longtemps, je cours après LA recette, celle qui me permettra d’être enfin heureux pour toujours, sans aucune ombre au tableau, sans aucun nuage dans mon existence. Je poursuis une sorte de vie parfaite, qui n’est remplie que de bonheur intense, de choses délicieuses et de prouesses extraordinaires. Je m’empare de la première envie délirante et démesurée qui passe en pensant qu’en la satisfaisant je vais accéder au bonheur ultime. Et puis je me rends compte que ça me fait peur, que c’est difficile, parfois même impossible et que dans tous les cas ça va me prendre beaucoup de temps…quelle frustration ! Il n’en faut pas plus pour que je plonge dans une déprime et que je commence à penser que ma vie est pourrie, jusqu’à ce que je sois en détresse…

Mais quelle détresse ? Mais comment puis-je ressentir cela ? Comment pourrais je me plaindre alors que j’ai une si belle vie ? Je ne me pose pas la question de savoir comment je vais faire pour finir la fin du mois, nourrir mes enfants, partir en vacances…non, tout cela, ce n’est pas un problème. En fait, comparé à un grand nombre de personnes, j’ai la belle vie ! Pourtant j’arrive à être triste.

Ca y est, je culpabilise…J’ai envie de crier au monde entier ma détresse mais comme je considère que c’est de la détresse d’enfant gâté, je n’en fais rien. On m’a appris dans mon enfance à ne pas me plaindre alors que tant d’autres voudraient être à ma place. Pourtant, c’est bien là et aussi puéril que cela puisse être, je suis vraiment en détresse !

Enfin, tout ça ne me convient pas et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’écris ce texte. Je pense qu’à l’avenir, je vais utiliser mes quelques moments de lucidité pour mieux dimensionner mes envies, enfin tout du moins celles qui transforment mes rêves en cauchemars. Mais alors, que devient ma folie, ma passion ? Ce truc de gosse qui me rend si instable attachant.

Beh franchement j’en sais rien. Je suis partagé. Peut-être que l’un n’empêche pas l’autre! Vais-je réussir à trouver le bon compromis entre raison et passion ? Oulala, j’ai l’impression que j’ai pas fini d’écrire moi…mais bon là il est 2h33 du matin et je crois que je vais m’en tenir là pour le moment. J’explorerai le dilemme de la raison vs la passion dans un prochain article.

Bonne nuit !

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