Ce soir, un orage a éclaté. Mon esprit est en proie à de sombres pensées. Les idées noires déferlent, frénétiques, poussées par un vent de panique.
Une fois encore je trébuche. Une fois de plus je vacille.
La gorge serrée, l’estomac noué, je tente de contenir des larmes que quelques spasmes viennent m’arracher.
Je ne dois pas me laisser aller. Je dois faire face, tenir bon et sortir de ces ruminations.
Pour faire taire mes pensées, rien de mieux que de les laisser exister. Cela permet de me rendre compte que bien qu’elles existent elle ne sont pas la réalité. Elles restent de simples pensées, une création de mon psyché.
Je les laisse donc vivre sur le papier.
Au bout de ma plume les pensées les plus noires et les plus effrayantes ne sont plus que pleins et déliés. Rien qui réellement puisse m’atteindre ou me tuer.
Ce soir j’ai laissé mes émotions et mes peurs s’exprimer et le temps que je noircisse ma page, l’orage est passé.

