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« Tombe 7 fois, relève-toi 8 fois » et « fais ton choix ! »

Tombe 7 fois, relève-toi 8 fois. En voilà un dicton qu’il est beau !
C’est plus poétique que : « n’abandonne pas, relève-toi !».

En général, on lance ce dicton à celui ou celle qui est en bout de course et qui veut abandonner.

Mais est-ce aussi simple que ça de se relever ?

Faut-il vraiment se relever d’ailleurs ? N’est-ce pas plus sage parfois d’abandonner ? A partir de quel moment devient-on entêté ?

Ce petit dicton, aussi banal soit-il m’a grignoté de nombreuses heures de sommeil. Non pas que j’aime philosopher la nuit sur les dictons asiatiques. Mais, à un moment où toutes les tentatives échouent la nuit te plonge dans les doutes et la souffrance. Faut-il vraiment que je me relève une 8ième fois et que je recommence ?

Que je persévère ou-bien que j’abandonne, comment puis-je être sûr de prendre la bonne décision ?

Et bien, je n’en sais rien!

Je ne suis pas capable de savoir à l’avance. Il y a tellement de possibilités, il peut se passer tellement de choses.

Finalement, la seule manière que j’ai de savoir, d’être sûr, c’est de faire et de voir ce que ça donne.

Je n’ai donc pas le choix. Pour savoir si mon choix est bon, je dois d’abord le faire :

  • Soit abandonner et faire autre chose, soit me relever et persévérer.

C’est vraiment étrange comme manière de voir les choses. Pour savoir si je fais le bon choix, je dois faire un choix et agir, sans aucune chance de savoir si c’est le bon…AAAAAHHHHHHH !

Tout cela n’a pas de sens pour moi, ça ne me convient pas du tout. Quand c’est pour savoir si je prends du thé ou du café, ça passe. Mais quand je dois faire un choix sur ma carrière pro, c’est pas pareil…

Je le sens, il me manque quelque chose, un truc qui fera que tout d’un coup, tout cela aura un sens.

Comme d’habitude quand je cherche une réponse, je reçois un coup de pouce. Et comme d’habitude, je ne le comprends pas. Enfin, pas de suite en tout cas.

J’ai assisté à une conférence sur « la conscience et l’invisible ». Une conférence très intéressante où des chercheurs, des philosophes et autres savants se sont relayés pour partager leur avis sur ce qu’est la conscience. Comment nous percevons le monde à travers elle. Tu dois te demander pourquoi je te parle de tout ça ? Parce que c’est ça mon coup de pouce.

C’est en écrivant ce texte, que finalement le lien m’est apparu entre la conscience, la réalité et au final la représentation que chacun de nous se fait d’une même réalité. Ce serait un peu long de tout raconter, je vais donc aller à l’essentiel.

C’est quoi un bon choix ? Comment peut-on mesurer qu’un choix est bon ?

Et si finalement, il n’a avait pas de mauvais choix ? Si, quoi qu’il puisse arriver, le choix que je fais est le bon, simplement parce que j’en suis conscient et convaincu. Car le simple fait d’en être convaincu modifiera automatiquement le cours des choses en même temps que la vision que j’ai du monde.

Est-ce une façon d’influencer « l’univers » ou simplement une manière de voir la réalité plus belle que ce qu’elle est, de se mentir ?

Qu’elle importance si ça fonctionne ? Je dis banco !

Ça commence à avoir un certain sens et ça me plaît bien. Pas de soucis, quoi que je choisisse, se sera le bon choix. Ne serais-je pas en train de toucher du doigt le fameux « lâcher-prise » ?

Bon c’est cool, mais il me reste encore un problème.

Je choisis quoi au final ? Comment je m’y prends ?

Tirage au sort, pile ou face, s’il pleut demain j’abandonne, s’il fait soleil je continue ?

Comment faire ce choix ? Même si je sais que je vais prendre de toute façon la bonne décision, je n’arrive pas à faire mon choix.

Ce n’est donc pas suffisant et je dois l’admettre, je ne sais pas ce que je veux. J’ai un mal fou à le savoir, ça me rend malade et je m’en veux énormément. Une fois de plus, le sens m’échappe et je perds confiance en moi.

Comment faire ?

J’ai fini par accepter que pour savoir ce que je veux, je dois d’abord comprendre qui je suis ou qui je veux être. Quelles sont mes valeurs et comment je les satisfais. Et si j’ai autant de mal à savoir ce que je veux faire, c’est simplement que je ne sais plus qui je suis. J’ai un problème d’identité.

 « Tombe 7 fois, relève-toi 8 fois ».

Je me rends compte que ce dicton est incomplet ou peut-être imprécis. On peut le lire de différentes manières. Peut-être est-ce volontairement énigmatique.

Aujourd’hui je comprends que « se relever » ne signifie pas forcement « recommencer », mais peut-être juste « continuer ».

Et pour continuer, je peux décider « d’abandonner » une voie qui ne me correspond pas ou qui ne correspond plus.

L’important n’est pas tant que fasse le bon choix, mais plutôt que je choisisse ce qui me correspond. Lâcher-prise, en acceptant qu’il n’y a pas de bons et de mauvais choix, mais seulement des choix. Et qu’il m’appartient de faire en sorte qu’ils soient bons, en choisissant en accord avec qui je suis. Etre « aligné »…

Et pour trouver ce qui me correspond, je n’ai pas le « choix » (ah bon?) je dois faire connaissance avec moi-même et me regarder avec un œil bienveillant.

Avec un peu d’attention, je peux découvrir quelles sont mes valeurs. Celles-ci n’étant visiblement pas innées, mais plutôt acquises, évolutives, je peux donc les choisir et les entretenir. Cultiver mon identité.

Maintenant, « y’a plus qu’à ». Chaque fois que la vie me fais chuter, je me relève, je continue et je choisis de faire ce qui correspond à mon identité, ce sera « mon » bon choix.

« Tombe 7 fois, relève-toi 8 fois » et « fais ton choix ».

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